Quelle histoire vous racontez-vous ? Ou comment faire la paix avec sa vie...

Publié par Anik le mercredi, décembre 14, 2011
Si vous aviez à raconter l'histoire de votre vie, comment le feriez-vous ? C'est en lisant le livre « Le pouvoir », de Rhonda Byrne et en m'amusant à vivre une régression sous hypnose, lors de ma formation du week-end dernier, que j'ai réalisé que je ne racontais pas bien mon histoire, depuis aussi longtemps que je me souvienne...

Quand je racontais cette histoire, je faisais le focus sur les malchances que j'avais vécues étant jeune (parents économiquement défavorisés, père alcoolique, enfant/ado grassouillette à lunettes, peu d'amis, car j'habitais au fin fond du quartier, etc.), mais je finissais par la phrase : « malgré tout cela, j'ai réussi à me bâtir une belle vie et à être heureuse. » Si la conclusion était positive, l'introduction, elle, laissait entendre que la vie avait été injuste envers moi. Que j'étais au départ une victime qui s'en était sortie... Et que ceux qui avaient eu plus de chance que moi au départ (famille favorisée, entre autres), n'avaient pas à se plaindre. Qu'ils avaient tout eu cuit dans la bouche contrairement à moi qui avais dû me battre pour chaque petit acquis.

C'est vrai, je me suis battue. Mais j'ai oublié l'essentiel dans mon histoire. Je n'ai peut-être pas eu des parents riches ou une beauté naturelle de base, mais j'avais bien d'autres choses pour moi, que la vie ou mes parents m'ont données ou apprises : j'ai toujours pu compter sur mon intelligence, ma rapidité, mon autonomie, ma débrouillardise, mon côté fonceur et compétitif. Alors, chance ou malchance ? Dans le fond, je crois que le concept de « chance » ou de « justice » ne devrait pas faire partie de notre façon de raconter nos histoires. Personne n'est complètement chanceux ou malchanceux. De manière rationnelle, certains semblent avoir un meilleur départ que d'autres, mais qui sait ce qu'ils feront avec leur vie ?

Alors, aujourd'hui, je décide de cesser de dire que j'ai été malchanceuse dans ma jeunesse et que je me suis démerdée malgré tout. Non, j'ai tout simplement eu une vie, une histoire unique qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Et à moi de continuer à la raconter comme je veux... avec la saveur agréable que je souhaite lui donner...

Et vous, comment racontez-vous votre vie ? Y a-t-il moyen de raconter autrement ? Commentez ce billet et courez la chance de remporter votre exemplaire de l'excellent livre  « Le pouvoir » de Rhonda Byrne, publié aux éditions Un monde différent.

Crédit photo : © shutterhacks

10 bouteilles à la mer...:

Sophie Legendre on 14 décembre 2011 à 07:25 a dit…

Mmmmm ça fait réflécjir...

Anonyme a dit…

Çà me touche beaucoup ton billet ce matin...une belle façon d'aborder le passé, de faire la paix avec certain aspects et surtout de découvrir qu'on a eu la force ou les qualités nécessaires de briser la roue...de progresser vers un BEAU présent.
J'ai juste à regarder ma belle N(ma fille de coeur, on l'a accueillie 1 ans, elle vivait des difficultés familiales) qui a la grande qualité de voir du beau dans chaque évènements...
Il était une fois, une petite fille qui a grandit à la campagne... C'est le début d'une belle histoire :)

Unknown on 14 décembre 2011 à 07:56 a dit…

Je pense que j'ai changé ma façon de raconter depuis que j'ai touché la trentaine. Maintenant c'est positif et je me pardonne certaines erreurs en mettant ça sur le compte de l'inconscience :)

Angel on 14 décembre 2011 à 08:39 a dit…

Intéressant cette chronique. Oui moi aussi ça me fait réfléchir. J'ai envie de mettre l'accent sur le positif depuis un bon moment déjà.
Merci!

Le fil d'Ariane on 14 décembre 2011 à 08:54 a dit…

Un petit coucou aux filles du Ciel est bleu... Merci de partager avec nous toutes ces réflexions et ces tranches de vie dans lesquelles on se reconnaît bien souvent! xx

Hélène a dit…

Synchronicité, quand tu nous tiens...

Ce matin, mon objectif était de prendre mon courage à 2 mains et de finalement rédiger une réflexion sur ma vie de famille. Comme cet exercice me pèse beaucoup sur le dos, j’avais « négocié » avec moi-même que je me m’y mettrais tout de suite après avoir lu ton billet de ce matin… Te lire m'a fait l'effet de recevoir une autre petite poussée dans le sens de faire la paix avec moi, avec les miens... Pour moi, la période des Fêtes soulève plusieurs enjeux qui sont la plupart du temps souffrants, mais de retourner mon histoire "de bord" et de la raconter en positif, en identifiant les côtés lumineux, il me semble que ça m'aidera à envisager les rencontres de famille d'une autre façon.

Encore une fois, sans le savoir, tu m’aides et contribue à mon évolution. Merci beaucoup!
(je pense que si le reste de ma famille connaissait l'éclairage que ce billet donne à ma réflexion, je pense qu'ils auraient aussi envie de te remercier... ;-) )

Anik on 14 décembre 2011 à 11:01 a dit…

@ Quelquepart...
Oui, des heures et des heures de fantastiques réflexion et création d'histoire en vue... Parce que notre histoire se bâtit chaque jour.

@ Marie-Jeanne
Continue de raconter l'histoire de N à ta façon. Je pense qu'on peut raconter l'histoire de nos enfants aussi avec un autre regard.

@ Looange
L'inconscience! J'aime le concept. Moi, je me dis que j'ai pris des décisions au meilleur de mes capacités (ou de ma concience ou inconcience) sur le moment.

@ Angel
Vas-y pour le positif!

@ Hélène
Synchronicité, c'est le cas de le dire. Je suis ravie que le billet te parle. Et raconter l'histoire de notre famille est très pertinent. D'ailleurs, tu connais la « psychogénéalogie » ? Tu aimerais sûrement, de ce que je comprends. Il y a plusieurs bons livres sur le sujet.

Caroline (La Belle) on 14 décembre 2011 à 23:12 a dit…

Je ne sais pas comment je l'a raconte vraiment, mais je sais combien je détaille beaucoup ma vie pour expliquer tel ou tel évènement!

Je profite de la journée des Coucous pour vous faire, à vous les filles, un méga Coucou!!!

Merci pour vos mots et textes qui font réfléchir!

Sophie on 15 décembre 2011 à 08:02 a dit…

Après avoir lu ton billet je vais réfléchir quand je vais raconter mon histoire . Je vais le faire lire a ma fille

Maryse Mongeau on 17 décembre 2011 à 20:50 a dit…

C'est vraiment une bonne piste de réflexion.
Je commence aussi souvent par dire que je n'avais pas d'amis, ou que je viens d'une famille éclatée, mais très vite je corrige en disant que j'ai eu une famille reconstituée très fonctionnelle. Mon enfance n'a pas été sans embûches, mais je ne me vois pas comme une victime pour autant. Je sais que beaucoup d'enfants sont élevés dans des conditions mille fois pires.

 

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