Bon ça y est, je recommence à mettre en doute mes capacités maternelles. L’éternelle question, est-ce que j’éduque bien mon enfant? Pourquoi ce renouveau dans une de mes angoisses ? En fait, tout a commencé au début du mois d’octobre.
J’ai décidé de prendre une formation continue pour être la « plus meilleure » dans mon domaine. La formation était deux soirs semaine pendant un mois et l’examen était une soirée de plus à la suite à ça. Je trouvais l’idée bonne de laisser mes deux amours en tête à tête masculines. Il faut tout de même que je dise qu’en plus des cours de formation, j’avais aussi mes cours de karaté à raison de deux autres soirs par semaine. La fin de semaine, j’étudiais et le vendredi soir, je me reposais un peu en jouant avec mon P’tit Clown.
Sur le coup, c’était bien. J’ai manqué quelques cours de karaté parce que j’étais trop claquée, mais généralement parlant, ça allait. Cependant, ce n’était pas le cas pour fiston. Au début, on n’a pas remarqué le changement. Quand il était avec son papa, il était gentil, mais quand j’étais là, il devenait obstiné et cherchait la chicane. Plus que le temps avançait, pire que c’était. Au point où, à deux jours de l’examen, j’avais l’impression que mon P’tit clown était devenu un monstre cornu.
Je m’en voulais. C’est moi qui avais causé ça. Et pourquoi? Pour du perfectionnement professionnel. Moi qui ne suis pas carriériste. Moi qui veux le bonheur de ma famille. Je sais bien que ce n’est rien de dramatique et que fiston n’ira pas en thérapie pour si peu, mais j’ai failli à mon rôle de maman.
On parle beaucoup de l’imperfection des mamans. Que l’on ne devrait pas se mettre trop de pression à devenir la Supermama. Qu’on a le droit et le devoir de faire des choses pour nous, surtout si ça peut nous faire du bien. Que ça en fera à notre famille aussi par ricochet. Je ne vais pas me flageller sur la place publique parce que j’ai pris un cours de soir pendant un mois et que fiston a réagi. Cela dit, ça n’empêche pas que je me sens coupable d’avoir déstabilisé P’tit Clown. Je sais que quand bb2 va arriver, il risque d’avoir ce type de réaction qui est, ni plus ni moins, qu’un appel d’attention.
J’étais désemparée devant mon petit homme. Il ne se comprenait pas, me repoussait et me réclamait à la fois. J’étais sévère, mais je le laissais souvent gagner par culpabilité. Mes capacités maternelles ne sont pas mauvaises, je le sais. Tout cela me travaille encore.
Dois-je aujourd’hui faire mon coming out ?
Bon alors je l’admets, je vise la perfection maternelle. J’accepte pourtant de ne jamais l’atteindre, mais n’empêche que pour les miens, je serais prête à tout. L’imperfection c’est ça aussi… ne pas toujours être réaliste dans ses ambitions et ne pas vraiment vouloir changer cet aspect de soi.
Suis-je une bonne maman ? Je n’en sais rien, mais je sais que je fais de mon mieux pour être la meilleure maman d’amour du plus génial des P’tits Clowns de ce monde et de bb2 qui pousse en mon ventre. Je ne suis pas parfaite et j’en suis fière, mais n’empêche que je vais toujours me battre pour m’améliorer.
Crédit photo: Licence CC hansvandenberg30
Il y a 4 jours
1 bouteilles à la mer...:
En autant que de devenir une meilleure maman = donner le meilleur de soi-même à nos enfants, c'est pas grave ;-)
Car l'important c'est d'être là pour nos enfants, la perfection se définit de 1001 façons de nos jours!
Bonne année Supermama!
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