Il est tôt. Je me faufile sur la pointe des pieds. Je marche doucement pour ne pas faire craquer le plancher qui pourrait réveiller mon petit monde. Puis je m'installe devant mon clavier.
Je navigue ici et là sans pour autant faire quoi que ce soit d'important. J'entends Frérot qui grouille sous sa couette. Suit ensuite le bruit de ses pas précipités.
Il franchit sa porte de chambre, pieds nus et en bedaine. Ses bouclettes sont en bataille et ses yeux encore bouffis de sommeil. Il tient du mieux qu'il peut ses nombreux oursons contre lui.
Somnolent, il traverse le passage pour me rejoindre, tentant tant bien que mal de se blottir contre moi avec ses compagnons de nuit. En petit boule dans mes bras, comme il l'était dans mon ventre, il est resté quelques instants sans bouger, les yeux fermés.
Puis, avec sa voix rauque et son haleine du matin, il m'a dit: "Maman, je t'aime trop".
Crédits photo: Licence CC stevendepolo
Il y a 5 semaines
1 bouteilles à la mer...:
Des trésors de vie!!!!!
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