Correspondance : quand St-Antoine ne répond plus...

Publié par Imparfaite-et-alors le mercredi, avril 29, 2009 0 bouteilles à la mer...
De : Anik ---
Envoyé : 27 avril 2009 ---
À : Julie ---
Objet : St-Antoine-de-Padoue à la rescousse ---

Salut Julie! ---

Ça va? Moi, bien. Le soleil m’enchante et me donne encore moins envie de faire mon ménage et mon rangement, mais bon, comme les filles n’arrêtent pas de rentrer du sable après avoir joué dehors, passer le balai est un minimum requis ;o)

Es-tu prête pour le nouvel épisode d’Anik imparfaite à la recherche des sangles perdues? J’espère que tu as tout ton temps, car il s’échelonne sur 6 mois!

«L’héroïne décide de profiter de l’achat du nouveau véhicule de PapaRelax pour changer de sièges d’auto, car sa petite dernière n’entre plus dans sa cocotte. Une amie lui en avait donné un, il y a quelques mois, prenant le soin méticuleux de tout laver et de mettre les précieuses sangles dans un sac à part. Imparfaite et fière de l’être, l’héroïne a laissé traîner ledit siège dans son bureau, par terre, plutôt que de lui trouver un endroit plus approprié jusqu’au jour U de son utilisation. Entre alors en vedette, petite Dynamite venue innocemment faire son tour. Ayant tout de suite remarqué la nouveauté, elle s’empresse de ramasser le sac et de le mettre ailleurs, pour le simple plaisir de déplacer la chose (d’accord, maman imparfaite l’accuse sans avoir vu le crime, mais je pense que le chapeau lui fait très bien dans ce contexte…).

Bref, il y a trois semaines, quand j’ai enfin voulu installer ce siège dans la nouvelle voiture de PapaRelax, bien je me suis aperçue que les sangles étaient manquantes. Bravo! Un siège, mais aucune possibilité d’y attacher l’enfant. Très utile ! Maman imparfaite entame alors une véritable razzia dans la maison pour y trouver les sangles. Elle fouille partout, invoque sans résultat Saint-Antoine-de-Padoue (il doit trouver que cette chère Anik imparfaite lui demande de l’aide trop souvent, alors il ne répond pas à ce millième appel). Elle contacte même son amie pour être certaine qu’elle lui avait bien remis les sangles. RIEN !

Alors, MamanImparfaite laisse tomber. Elle se tape alors tous les allers-retours à la garderie parce que PapaRelax n’a pas de sièges adaptés pour aller chercher les filles. Anik imparfaite est trop lâche pour aller acheter un autre siège (et radine, faut l’avouer). Elle garde un maigre espoir de retrouver les sangles.

Trois semaines après la recherche infructueuse des sangles, surprise ! Dynamite décide de fouiller dans le « bac-à jouets-qui-me-tapent-sur-les-nerfs » de maman Imparfaite. Elle y met les petits jouets qui traînent (genre : figurines du McDo et tous les autres qu’elle est incapable de voir décorer le plancher ou la table de la cuisine… Anik imparfaite n’a pas ouvert ce fameux bac depuis au moins quatre mois et c’est le seul endroit qu’elle n’a pas fouillé à fond, les fameuses sangles y sont ! Super ! Merci, petite Dynamite !

Morale de cette histoire : vaut mieux ranger immédiatement ce qui entre dans la maison, au risque de le voir déplacé par des petites mains expertes. »

Tout de même, une chance que je n’avais pas mis le siège dans mon garage. Depuis l’automne, c’est un véritable fouillis (le mot est très faible). Si tu veux une expédition pas chère, essaie juste de le traverser, tu en auras pour ton argent. C’est au programme de mai, ne t’en fais pas ! ;o)

Sur ce, à bientôt!

Anik



Julie répond à Anik :



De : Julie
Envoyé : 28 avril 2009
À : Anik
Objet : RE :St-Antoine-de-Padoue à la rescousse

Allô Anik,

On se fait toujours prendre, n’est-ce pas? Voici mon histoire à moi. Elle s’intitule Julie veut faire du jardinage.

Par une belle fin de semaine ensoleillée, je me décide à relever le défi de nettoyer mes plate-bandes. Je les avais laissées en friche l’automne passé pour cause de 36-semaines-de-grossesse bien faites.

J’ouvre naïvement la porte du garage ne pensant pas pénétrer dans une antre si bien gardée. Un foutoir. Je dirais même plus, un « crissoir ». N’ayons pas peur des mots.

S’y entremêlent joyeusement du matériel pour toutes les saisons et toutes les activités. Ce n’est pas mêlant, les outils de jardinage, râteau, pelle et gants sont tous dans un coin différent, soit celui qu’il y avait de libre au moment où on a voulu les ranger l’automne dernier. Imagine donc notre petite partie de plaisir quand il faut trouver un casque de vélo, une vis 1 3/4 ou un sac de poubelle orange pour les détritus verts. À cette minute, il relève d’une expédition extrêmement délicate de sortir la table de patio. Un point pour le garage.

N’empêche que dès que je mettais la main sur un objet utile pour accomplir ma tâche de jardinage, je le mettais dans une grande boîte qui gisait là tout à fait banalement. Un point pour moi.

Même si ça me décourage, je n’ai jamais ma leçon. Dans la maison, c’est la même chose. Je lance des avis de recherche pour retrouver mes accessoires à cheveux, le Béké-Bobo de Frérot, la mitaine qui complète la paire et les livres de bibliothèque à rendre. Je pousse même l’audace jusqu’à offrir une récompense ou à lancer une chasse au trésor sonore pour le téléphone sans fil! Par contre, on est champions pour trouver en un temps record une poche de hockey qui ne sert qu’une fois l’an, les boutons-pression ensachés et accrochés aux jeans des enfants au cas où ils se briseraient, le talon de ma première paie gardé en souvenir et une carte routière de l’Île-du-Prince-Édouard!

La morale de mon histoire : je sauve toujours des minutes et je m’épargne de la mauvaise humeur quand je prends les secondes qu’il faut pour trouver « une maison » à chacun des items qui composent notre barda.

N’empêche, je pense inviter de la visite bientôt. Prétexte en or pour déclencher chez PapaZen une autre envie irrésistible de ranger à fond (un point pour PapaZen!) D’ici là, je vais aller me procurer d’énormes bacs pour qu’il y lance les différents objets de notre bric-à-brac dans des catégories que je sortirai tout droit de mon imagination.

À+
Julie
Crédits photo: © GrandeSoeur, "Une maison comme je l'aime"
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Correspondance: Un agenda occupé

Publié par Julie le mercredi, avril 22, 2009 2 bouteilles à la mer...
De : Anik ---
Envoyé : 20 avril 2009 ---
À : Julie ---
Objet : Un agenda occupé ---

Salut Julie! ---

Ça va? Moi, bien. C’est un peu la course, cette semaine, avec le bénévolat à l’école et mon 23e rendez-vous chez le médecin depuis février (j’exagère à peine). En janvier, j’avais pris le temps de me faire un horaire en fonction de mes priorités. En fait, c’est la mère parfaite qui remonte en moi à l’occasion, avec sa manie des résolutions du nouvel An et de la rentrée scolaire ;o)

Ce qui me semblait important méritait plus de cases horaires, ce qui était superflu ou inutile n’apparaissait pas à l’horaire. J’avais quelques cases vides, pour relaxer en famille ou seule la fin de semaine, mais somme toute, chaque journée était tout de même bien remplie et planifiée. Travail, projet d’écriture, mise en forme, loisirs, temps de couple, entretien de la maison et, évidemment, temps agréable en famille.

Sur papier, tout concordait avec mes priorités, et ce, en fonction de l’importance relative de chaque élément les uns par rapport aux autres. Mais j’ai frappé un mur depuis février : j’ai eu un minimum d’un rendez-vous par semaine, surtout pour les enfants (pédiatre, ORL, audiologiste, dentiste, vaccins…). Je veux bien croire que la santé est tout de même une de mes priorités, mais peut-être pas au point d’y consacrer une demi-journée par semaine (c’est qu’on attend longtemps dans ces salles d’attente remplies de microbes).

En tout cas, tout cela pour dire que comme je passe une partie de ma semaine à des rendez-vous plates mais nécessaires, mon bel horaire sur papier et mon temps réparti en fonction de mes priorités ne tient plus la route. Je suis placée devant un dilemme : qu’est-ce qui doit être sacrifié, puisque j’ai une demi-journée de moins par semaine ? J’ai souvent choisi le ménage, mais un moment donné, il faut bien que je nettoie (il y a des limites à l’imperfection). Alors, je mets de côté un peu de travail, notre projet ou le temps en famille, mais à chaque fois, je me sens coupable. Je voudrais tellement réussir à tout faire. Et, je l’avoue, mon temps personnel de fin de soirée est sacré, alors pas touche ). T’as trouvé la solution, toi ? Arrives-tu à toujours agir en fonction de tes priorités ?
A+
Anik



Julie répond à Anik



De : Julie
Envoyé : 21 avril 2009
À : Anik
Objet : RE : Un agenda occupé

Salut Anik,

Hum… j’avoue avoir déjà eu ces questionnements existentiels par rapport à mes priorités et à la manière dont j’occupais mon temps. Il faut croire que je suis dans une bonne passe ou que l’arrivée du printemps me soit bénéfique ;o)

Je pense somme toute avoir passé le cours « priorités 101 ». J’en suis venue à réduire ma vie à sa plus simple expression : moi, ma vie familiale et ma vie professionnelle. Tout ce qui ne rentre pas dans ces trois pôles peut facilement être évacué. C’est ainsi que j’ai gagné du temps en ne feuilletant plus les circulaires sans avoir l’intention d’acheter quoi que ce soit et en ne prenant plus personnel une situation vécue par quelqu’un d’autre et à laquelle je ne peux rien de plus que prêter une oreille compatissante. En refusant désormais les invitations qui me pèsent sur les épaules, en ne répondant plus au téléphone lorsque je suis occupée avec les enfants, je respire mieux. La cerise sur mon sundae : mettre la pédale douce sur le zèle qu’on me connaît dans certains projets professionnels (j’espère que mon boss ne parcoure pas ces lignes ;o, à ma décharge le contexte avait légèrement stagné…).

Mais sachant que tu as déjà probablement fait tout cela ;o), je te sers le « pep talk pour une mère imparfaite ». Je pense que tu es mûre pour une mesure radicale : une semaine sans agenda! Pourquoi te donner un cadre pour te guider s’il te contraint? Pourquoi ne pas avoir en tête tes objectifs les plus importants, les relire régulièrement, mais te laisser de la latitude pour les atteindre? Pourquoi ne pas laisser libre cours à ta créativité et trouver au fur et à mesure les solutions telles que le dictera ton humeur du jour?

Ça te dit quoi? J’ai confiance en ton intelligence. Pense imperfection. Tu en fais déjà plus que tes clients en demande ;o)

Julie
Ps. Ne mets pas le ménage à ton agenda, ça déprime ;o)

Crédits photo: © GrandeSoeur, "Ce que ma maman a dans sa tête"
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Correspondance: Quand la nostalgie m’oblige à faire du ménage

Publié par Anik le mercredi, avril 15, 2009 2 bouteilles à la mer...
De : Anik
Envoyé : 13 avril 2009
À : Julie
Objet : : Quand la nostalgie m’oblige à faire du ménage…

Salut Julie!

Ça va? Moi, bien. Je suis allée chez ma mère en fin de semaine, pour Pâques. Résultat, comme à chaque fois que je vais là-bas, je suis revenue la voiture bien pleine.

Ma mère m’attendait avec 4-5 boîtes de jouets et de matériel de bricolage qui m’appartenaient quand j’étais petite. Il y avait même un vieux sapin de Noël en carton que j’avais fabriqué de mes mains d’artistes, imagine ! Le pire, c’est que mes filles voulaient le garder ! De grâce ! J’ai dit à ma mère qu’elle pouvait bien jeter tous ces bricolages fantaisistes sans le moindre remord, j’en ai déjà plus qu’assez de tous les bricos de mes filles. Ils m’occasionnent, je dois le dire, beaucoup de ménage et de rangement. Je ne vais pas en plus y ajouter les miens !

À voir ma réaction face à mes anciennes œuvres, je me demande vraiment pourquoi je m’entête à conserver les amas d’œuvres artistiques de mes filles. Est-ce qu’elles vont vraiment vouloir les garder une fois devenues adultes, la maison pleine des objets de leurs propres enfants ? Devrais-je plutôt, d’ores et déjà imparfaite, déposer le tout à la récupération ? On s’entend, par exemple, que conserver un cochon rose en styromousse avec un nez et des pattes en guimauve séchée et de la peinture rose qui s’écaille, c’est plutôt « gossant ». Ça, c’est sans compter les beaux mobiles faits avec de la laine noire et des formes abstraites en carton vert que je dois mettre dans ma chambre pour plaire à la jeune artiste qui me l’a si gentiment donné (celui-là, il est dû pour une disparition mystère bientôt) ou les trois pingouins réalisés à partir d’un rouleau de papier hygiénique…Et toi, comment vis-tu avec les œuvres de tes filles ?

En tout cas, pour revenir à mon histoire, ma mère avait ressorti plein de jouets de mon enfance. Elle avait la ferme intention de donner ou de jeter si je ne les prenais pas. Cela, je t’avoue que j’ai été incapable d’y résister. Il y avait un beau petit ensemble de patio pour Barbie, quelques vieilles poupées Fraisinette (peux-tu croire qu’elles sentent encore, après 25 ans ?), une écurie de pouliche et mon ancienne collection de cartes postales. Cela me rappelait de beaux souvenirs et tous ces jouets sont encore à la mode. Alors, j’ai gardé, malgré une petite voix en moi qui me disais : Danger… plus de jouets = plus de ménage… Je ne sais pas chez toi, mais ici, c’est souvent plus long de ramasser tout ce qu’il y a sur le plancher que de passer la balayeuse (j’exagère, à peine…).

Tout cela pour dire que mon intention de diminuer la quantité d’objets ici en a pris un coup, encore… Je me console en me disant que dans quelques années, les filles seront en mesure de faire le ménage avec moi, alors ce sera moins pire…

Sur ce, j’espère que tu n’as pas passé ton congé pascal à ramasser ou à nettoyer ?

Avais-tu de la visite ?

Anik

P.-S. Côté tâches ménagères, j’ai quand même été gâtée en fin de semaine. Je suis allée porter une dizaine de morceaux de vêtements chez la couturière de ma mère. Pour la modique somme de 15$, tout était réparé. Cela m’aurait pris un temps fou à faire tout cela moi-même ! J’étais super contente ! Vive la délégation de tâches. À quand, la femme de ménage ?




Julie répond à Anik :


De : Julie
Envoyé : 14 avril 2009
À : Anik
Objet : RE : Quand la nostalgie m’oblige à faire du ménage…

Allô Anik,

C’est drôle, ma mère m’a justement apporté un sac contenant les items de ma boîte à souvenirs oubliée à la maison. J’ai eu du plaisir à contempler son contenu, mais, après plusieurs semaines dans l’escalier, ledit sac agonise dans un coin de ma chambre. Feng shui à souhait…

Bien sûr, le congé pascal a été agréable. Bien qu’on n’ait pas fait la route pour aller jusque dans nos familles, nous en avons profité pour recevoir Beau-Frère, Belle-Sœur et Ti-Cousin.

Je te passe les détails, mais, pour une fois, c’est PapaZen qui a joué les perfectionnistes. Je t’ai déjà raconté son ardeur au ménage lorsqu’on reçoit. Cette fois, il s’est surpassé. Je te jure : la porte-patio, les portes françaises, le micro-ondes et les miroirs brillaient comme des sous neufs. Il ne manquait plus que le garage et le frigo ;o) Je pense qu’il s’est gardé une petite gêne.

Ça fait du bien d’échanger les rôles, je ne te dis pas! Pendant ce temps, je me suis servi une bonne sangria (très faiblement alcoolisée quand même!) tout en suggérant subtilement aux filles de ne pas toucher murs, portes, miroirs et fenestrations. En allaitant tranquillement, j’ai tenté de faire preuve de créativité pour improviser le menu du souper car, j’espère m’en rappeler un jour, les épiceries sont fermées à Pâques. Pas de panique, avec un bon livre de recettes et quelques ingrédients passe-partout, on peut faire des miracles (j’espère que mes invités en ont pensé autant ;o)).

Enfin, j’ai mis la touche finale avec le ménage éclair « 2 minutes top chrono par pièce ». Tout était fin prêt, sans trop d’effort.

Un grand sage m’a déjà dit (va-t-il se reconnaître?) que les gens viennent nous voir nous, plutôt que l’état de notre maison (m’enfin, quelque chose du genre). Je pense que c’est vrai.

À bientôt,

Julie

P.-S. Il faut croire que toutes les fillettes de 5 ans sont les mêmes. GrandeSoeur pourrait facilement remporter une médaille d’or dans une compétition de bricolage! Ces temps-ci, elle a deux lubies : Mimi la souris et les sculptures en papier. La première est un sympathique rongeur sorti tout droit de son imagination à qui elle a construit tout un royaume en papier. La deuxième, ce sont des animaux fabriqués avec des boulettes de papier et assemblés tant bien que mal avec du papier adhésif assez peu discret. Sur ma table de chevet pond paisiblement une poule sur son lit de paille... Sa ronde-bosse posera bientôt pour la postériorité sur un cliché numérique. Après quoi, elle ira retrouver ses congénères dans le bac à récupération. Tragique destin pour cet oiseau de basse-cour.

Crédits photo: © GrandeSoeur, "Lavez, lavez!"
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Correspondance: Un gars, une fille

Publié par Imparfaite-et-alors le mercredi, avril 08, 2009 0 bouteilles à la mer...
De : Julie
Envoyé : 7 avril 2009
À : Anik
Objet : Un gars, une fille

Salut Anik,

Comment te portes-tu cette semaine? Ici ça va!

Puis-je te demander un truc? PapaRelax et toi vivez-vous toujours sur la même planète? Je demande, car parfois j’ai l’impression que PapaZen et moi vivons à des lieues de distance… Voici un extrait d'une conversation récente survenue au souper pendant les 24 minutes bénies de Toc toc toc, l’émission fétiche des filles.

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Julie, donnant à Frérot sa purée - Je me demande si on ne devrait pas faire venir une décoratrice qui pourrait nous donner des conseils pour faire un peu de tape-à-l’œil dans la maison. C’est le printemps. Il me semble que ça ferait du bien…

PapaZen, lisant son journal - Mmm.

Julie - Puis, c’est vrai, je ne t’ai pas dit. Frérot a réussi à se tourner du ventre au dos aujourd’hui. Son manque de douceur l’a tellement surpris qu’il en a pleuré.

PapaZen, imperturbable - Mmm.

Julie - Ah, aussi j’ai téléphoné pour savoir où en était la réparation de l’ordinateur. Ça suit son cours. Toi, es-tu passé au garage pour la réparation de la voiture?

PapaZen - Non.

Julie - Ce matin, j’ai donné les sous pour le service de garde de GrandeSoeur et j’ai préparé l’habit de printemps pour PetiteSoeur. Tu pourras l’amener à la garderie.

PapaZen, rit soudainement.

Julie - J’ai dit quelque chose de drôle?

PapaZen, sortant de sa torpeur - Non. C’est que, tu te rappelles quand je t’ai dit que le propriétaire des Canadiens avait viré son coach? Un tabac dans les médias! Bien, imagine-toi qu’ils sont maintenant à vendre! Eille. Le club à vendre… Ça ne te tenterait pas qu’on les achète, dis?

Julie, que le sujet intéresse probablement autant que les machines à peanuts dans les garages - Bah, c’est vrai que j’ai des visées pour notre livre, à Anik et moi, mais plus pour une maison au bord du fleuve…

PapaZen - Bob, il leur brasse la cage. C’est bon pour eux ça…

Julie - Imagine les enfants courir sur les galets…

PapaZen - Faudrait que j’appelle mon frère pour lui dire ça…

Julie : On serait bien, deux semaines l’été, deux semaines à Noël, une semaine à la relâche…

PapaZen - Il dort peut-être. C’est vrai que Ti-Cousin est arrivé. Je pourrais appeler mon autre frère…

Julie - On garderait de beaux souvenirs de nos étés. Les filles parlent souvent du Lac-Saint-Jean. Elles ont bien aimé…

PapaZen - Au fait, je ne t’ai pas dit. Ça marche pour Grégory Charles * finalement. Il a accepté de nous faire un petit topo pour le gala d’excellence des élèves de l’école. On va le rencontrer la semaine prochaine.

Julie, qui pense à la soirée monoparentale qui s’annonce - Mmm.

PapaZen - Cool hein? Les élèves vont être contents. Déjà qu’Éric Salvail a accepté aussi et Guillaume Lemay-Thivierge…

Julie - Dommage. Il est trop parfait, lui.

PapaZen, replongé dans sa lecture - Qui?

Julie, opportuniste - Grégory Charles. Anik et moi, ça nous prend une préface pour notre livre sur l’imperfection maternelle.

PapaZen - Ah bon… J’t’ai pas dit qu’on va relancer Marie-Mai?
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L’épisode du feuilleton se termine au son du générique de Toc toc toc.

Dire que je me rappelle d’une certaine période où on se regardait dans le bleu des yeux et qu’on se relançait pour nos projets professionnels, nos vacances d’été, notre future maison, notre prochain voyage en Europe...

C’est pareil chez vous?
Julie


Anik répond à Julie :


De : Anik
Envoyé : 7 avril 2009
À : Julie
Objet : RE : Un gars, une fille

Salut Julie!

J’ai bien ri en lisant ta palpitante conversation avec PapaZen. T’aurais pas envie de cacher son journal, de temps à autre? Ici, la lecture est interdite pendant les repas (j’ai déjà essayé une fois ou deux, en me faisant fusiller du regard). La télé, ça passe, mais pas la lecture. Mais on s’améliore, on ne l’écoute pratiquement plus durant les repas. On parle en famille, à la place.

Mais en ce qui concerne les conversations de couple, c’est certain que j’ai souvent cette impression de venir de deux mondes, Mars et Vénus, je suppose… Ce qui m’énerve le plus, c’est quand je pose des questions à PapaRelax et qu’il ne répond pas, genre :

Anik, un peu inquiète - « Qu’est-ce qu’on devrait faire si… ? (ou toute autre question hypothétique dans le genre)

PapaRelax, imperturbable - Ce n’est pas arrivé encore, à quoi bon se poser la question ?

Anik, une coche plus inquiète - Oui, mais si cela arrive, il faudrait savoir comment réagir, non ?

PapaRelax - Mais, cela ne va probablement pas arriver, tu vois tout au pire…

Anik, dont le ton devient de plus en plus aigu - T’as pas de boule de cristal, tu ne sais pas. Ce serait mieux d’être bien préparé …

PapaRelax - On passera le pont quand il sera devant nous…

Anik, insistante - Oui, mais peux-tu juste me donner ton opinion sur la question ?

PapaRelax - Je ne sais pas moi, je t’ai dit que je n’aimais pas cela réfléchir pour rien !

Anik, en soupirant - Ah!, pis laisse donc faire ! ».

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Non, mais connais-tu un moyen de discuter en « si » avec ton homme ? Des fois, je me demande si le mien reçoit une prime à l’économie de salive. En tout cas, moi, je ne suis pas près de recevoir ce type de prime…

Sur ce, à bientôt!

Anik

P.-S. Oublie cela, l’achat du Canadien. Ils ont perdu hier. Mais PapaRelax a confiance qu’ils vont faire les séries…

Crédits photo: © GrandeSoeur, "Vive les amoureux!"
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Correspondance: La petite histoire de l'heure du conte

Publié par Imparfaite-et-alors le mercredi, avril 01, 2009 2 bouteilles à la mer...

De : Julie Beaupré
Envoyé : 24 mars 2009
À : 'Anik Routhier'
Objet : La petite histoire de l’heure du conte

Salut Anik,

J'étais avec les 3 enfants aujourd'hui. Pfftt... Je te le confirme: la patience ne vient pas avec l'expérience!

Tenant mon rôle de mère dévouée à cœur, je suis sortie à l’heure du conte avec eux. Je me suis dit que 60 minutes d’histoires feraient plaisir aux deux grandes et que ce même nombre de minutes me permettrait de me la couler douce avec Frérot endormi dans son pousse-pousse.

Première erreur! PetiteSoeur n’en avait rien à faire de l’heure du conte. Pendant que les cris de Frérot résonnaient dans les rayons de bibliothèque, je tentais de lui faire valoir, devant les regards compatissants des autres mères, les bienfaits d’une telle activité. Dans un élan d’empathie pour la tristesse de sa cadette, GrandeSoeur lui a gentiment pris la main pour la consoler. Pourtant, PetiteSoeur s’est assise d’un air renfrogné sur une chaise rose qui avait l’air de lui plaire drôlement plus que les palpitantes aventures d’Anatole, le petit âne qui voulait voler.

Plutôt gênée, mais tout de même satisfaite d’avoir réussi à endormir Frérot et d’avoir pu feuilleter tranquillement un bouquin sur l’autonomie des enfants (!!??lecture tout à fait dans le ton!), je m’excuse auprès de l’animatrice. Pensant être au bout de mes peines, j’essaie de m’éclipser au plus vite. Certaine que PetiteSoeur me suivrait, je commence à marcher vers la voiture.

Deuxième erreur! Elle se plante au milieu du chemin. Tend le bras d’une manière dramatique et hurle devant les mères qui décidément en ont pour leur argent : « Maman! Viens me chercher! ». Me défiant intérieurement de garder ma contenance, je décide de ne pas flancher devant cette manifestation tardive du « terrible two » et je souris à mes spectatrices.

Je clos l’épisode en te disant que, après les menaces terribles de PetiteSoeur de quitter pour toujours la maison en compagnie de Frérot pour aller chez son amie « Nannabelle », c’est moi qui ai fait un repos dans l’après-midi!

Je suis certaine que tu pourras me relancer là-dessus!

Julie


Au tour d'Anik de prendre son pied pendant l'heure du conte


De : Anik Routhier
Envoyé : 25 mars 2009
À : 'Julie Beaupré'
Objet : Re : La petite histoire de l’heure du conte


Salut Julie!

Ah! Les fameuses heures du conte. Je t’avoue que moi, j’aime bien. Les filles adorent. Dynamite ne participe pas encore à celles de Philosophe, c’est pour bientôt. Cependant, la plupart du temps, elle fait le bricolage avec sa sœur.

Généralement, on y va en famille, alors PapaRelax et moi, on se partage la tâche. Pendant que l’un parcourt les rayons ou lit, l’autre surveille Dynamite pour qu’elle ne se sauve pas trop loin (elle court pas mal, mais j’arrive toujours à la retrouver ;)… PetiteAnge est encore dans la poussette, alors c’est facile à gérer de ce côté.

Depuis peu, j’ai toutefois développé un super truc pour être bien calme pendant l’heure du conte : j’envoie PapaRelax seul au front (j’exagère, cela se passe bien, sans blague), après le cours de musique du samedi matin. Cela lui fait une matinée bien remplie. Je lui donne les cartes de tout le monde et je lui dis quoi me rapporter, si j’ai des réservations ou des besoins particuliers en guise de lecture.

Pendant ce temps, je relaxe. ;) D’accord, ce n’est pas une véritable relaxation, mais j’en profite pour faire mon ménage tranquille, avec de la musique entraînante, et je laisse aller mes réflexions. Ce moment me calme et en prime, j’ai un sentiment d’efficacité très agréable, puisque je travaille bien. Parfois, je triche un peu et je me permets de lire quelques pages d’un livre ou de jouer une petite partie de Guitar Hero à la Nintendo DS pour me détendre, dans le calme absolu de la maison. C’est agréable!

Bref, vive l’heure du conte et les samedis matins !

À bientôt! Donne-moi de tes nouvelles !

Anik

Crédits photo: ©GrandeSoeur, "Relaxante, l'heure du conte?"
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