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8 ans déjà : Bonne fête grande fille!

Publié par Anik le lundi, mai 09, 2011 5 bouteilles à la mer...
Il y a huit ans, j'accouchais pour la seconde fois de ma vie, mais je devenais réellement mère pour la première fois (j'ai perdu mon unique garçon à 5 mois de grossesse)...

Il y a quelques jours, j'ai fait cette constatation. Mes filles n'ont pas eu la même mère... Ma grande me côtoie depuis 8 ans, déjà. Mais en huit ans, j'ai beaucoup changé. Ma grande n'a pas eu la meilleure mère qui soit... Elle a eu d'abord la mère exigeante, celle qui voulait absolument stimuler sa fille, qui souhaitait qu'elle se surpasse. La mère qui a subi le choc de devoir mettre de côté la femme qu'elle était pour s'ajuster à la vie de maman. La mère insatisfaite de sa vie, qui ne savait pas trop où se lancer dans sa carrière. La mère insécure financièrement. La mère qui n'avait pas confiance en elle. Celle qui n'appréciait pas son corps de femme. La mère chialeuse, qui insistait pour que Papa fasse sa part de façon égale, égale... Celle dont la bulle n'était jamais assez grande pour assouvir son besoin de liberté.

Je l'avoue humblement, ma grande n'a pas eu la mère qu'elle méritait. Du moins, au début... Parce qu'avec les années, j'ai grandi (pas en taille, bien que j'aurais vraiment aimé mesurer plus de 1m55). J'ai évolué. Mes valeurs de mère ont changé, mes valeurs de femmes aussi.

Aujourd'hui, la gratitude, la confiance en soi, la fierté de ce qu'on accomplit (quoi que ce soit) et l'amour sont au centre de ce que je veux apprendre à mes filles, parce que je l'ai moi-même intégré. Mes deux plus jeunes filles ont eu une meilleure mère, mais ma plus vieille, depuis quelques mois, me surprend par son changement. Alors que mon bébé a la gratitude tatouée sur le coeur, mon aînée commence à la démontrer sans que je lui aie demandé. J'en suis tellement heureuse. Ça me touche profondément, parce que je constate que même si j'ai fait des erreurs dans le passé, il n'est jamais trop tard pour s'améliorer. Et que lorsqu'on change positivement, notre entourage, nos enfants, n'ont d'autres choix que d'entrer dans la danse...

Bonne fête, ma belle grande fille. Ta mère est fière de ce que tu deviens...
xxxxx

Crédit photo : © johntrainor
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Comment faire un mea culpa?

Publié par Julie le mardi, novembre 17, 2009 9 bouteilles à la mer...
Je vous ai fait ma confession un peu plus tôt cette semaine. Maintenant, il est trop tard pour me défiler... même si ce n'est pas l'envie qui manque.

Le pire, c'est que j'ai honte pour vrai. J'ai rougi dès que j'ai pris conscience de ma première phôte. Et je suis passée au bourgogne quand PapaZen m'a souligné la seconde.

Je cesse de vous faire languir et je me dévoile... ouch. Je vous jure que ça fait mal!

Voyez-vous, depuis que j'ai appris à former mes lettres, j'ai toujours trouvé important de bien communiquer et d'écrire sans faute. À l'école, je me tournais les pouces dans les dictées. Je me débarrassais aussi d'un seul coup de toutes les pages d'homophones et de conjugaisons des cahiers d'exercices. Je maîtrise la grammaire mieux que la moyenne. Je restructure assez facilement les textes de mes collègues pour mieux faire passer leur message. J'ai du plaisir à lire toutes les suggestions d'Antidote, mon logiciel préféré. Je peaufine jusqu'à trouver le mot juste (imaginez le désespoir d'Anik!). Bref, l'écriture et les exercices de style me passionnent... depuis longtemps!

Couplez tout cela avec mes tendances perfectionnistes sur lesquelles vous savez maintenant à peu près tout, et vous pourrez probablement (et assez aisément!) imaginer ma déconfiture, lorsque j'ai vu de mes yeux vu, ces deux coquilles ignobles imprimées en 4000 exemplaires!

Si on dit qu'il n'arrive rien pour rien. Je me dis qu'il doit y avoir une raison. Mais je vous avoue qu'elle m'échappe à ce jour. Comment se fait-il que ces deux fautes aient échappé au travail consciencieux d'une bonne réviseure linguistique, à celui de ma soeur qui a relu notre document en entier, à mes yeux de lynx et la vigilance d'Anik (qui, je vous le rappelle, s'est exprimée comme une charretière en disant "@#$?&*, comment ça a pu arriver Julie?") ? Mystère et boule de gomme!

Voici donc ma confession libellée à la IEA? :
Le 19 octobre 2009, très exactement, j'ai été imparfaite (et je ne suis vraiment pas fière de l'être), j'ai appuyé trop vite sur "envoyer" et j'ai expédié un courriel à Anik contenant deux phôtes magistrales (et pourtant soulignées en ROUGE dans mon logiciel de traitement de texte!). Un mois plus tard, je vous partage donc cet apprentissage dont je me serais bien passé: quand je cherche les bons mots pour dire merci, j'en perds mon français! IEA?

Me pardonnerez-vous?
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Confession d'une perfectionniste

Publié par Julie le dimanche, novembre 15, 2009 8 bouteilles à la mer...
Pour clore cette semaine sur le thème de l'imMÈREfection, je vous partagerai cet événement récent qui me tracasse depuis qu'il est survenu. J'ai longtemps hésité. Je me suis demandé ce que je devais faire. Garder le tout pour moi ou partager le secret? Je me demande encore lequel serait moins lourd à porter.

J'ai honte. J'ai commis l'irréparable. L'impardonnable.

Je me suis investie corps et âme dans mon projet de vie. Et je me suis fait avoir comme une débutante. J'ai tout gâché en commettant cette faute.

Tous mes amis seront surpris de ma bévue. Et c'est bien ce qui fait mon désespoir. Je suis consciencieuse et minutieuse. J'ai une rigueur sans pareil. Et pourtant, je suis humaine et j'ai eu un moment de faiblesse. Non seulement, je n'ai pas commis une faute. J'en ai commis deux! Et la même journée! Où avais-je la tête? J'ai craqué sous la pression. Je suis allée trop vite... Je n'ai pas réfléchi. Ce n'est pas moi...

PapaZen est atterré. "Je vais prendre le temps de digérer la chose. Mais je t'avoue que ce n'est pas fort..."

Mes filles me questionnent et ne comprennent pas les conséquences de mon acte.

Même sous les effluves paradisiaques de son sent-bon de la bonne humeur, Anik a été tellement surprise de ma révélation qu'elle a dit: "@#$?&*, comment ça a pu arriver Julie? Ça ne te ressemble tellement pas!"

Ma mère est sous le choc. Elle dit que ce n'est pas comme ça qu'elle m'a élevée.

Et pour couronner le tout, hier ma soeur y est allé d'un très peu empathique "Ouch, la soeur. Ça fait mal ça... Pourquoi ne m'as-tu pas demandé mon aide?".

Maintenant que je sais qu'il est trop tard et que je ne peux plus rien y changer, je suis remplie de remords. Les gens autour de moi le sauront. Je serai étiquetée. Jugée. Mais il me faut l'assumer.

Bien que j'aimerais retourner en arrière pour faire autrement, je vous demande si vous saurez faire preuve d'indulgence. Voire me pardonner. Je demeure une femme honnête, bien qu'imparfaite.

Voilà. Il fallait que je vous le dise. J'ai envie de vous laisser spéculer pendant un jour ou deux. Tiens, jusqu'au 17 novembre, jour où notre livre sera disponible en librairie et jour où ce que je veux cacher ne pourra plus être dissimulé. Peut-être m'attribuerez-vous des erreurs plus graves que celles que j'ai véritablement commises? Si c'est le cas, ça me remontera le moral...
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Naviguer sur le Web : le syndrome de la superwoman

Publié par Imparfaite-et-alors le samedi, novembre 14, 2009 3 bouteilles à la mer...
"Oui, oui, Anik, je me charge du Détour dans le Web imparfait de cette semaine. Ça va être facile!" ---

Je pensais que le syndrome de la superwoman était un concept très répandu dans les rayons de la bibliothèque virtuelle de ce cher Google... Et il me faut vous avouer que j'ai même dû patiner lorsque, pour inspirer GrandeSoeur à faire son dessin de cette semaine, j'ai tapé "Superwoman" dans Google images. (faites le test... vous verrez!).

Ne craignez rien, vous êtes entre bonnes mains. J'ai trouvé quelques trucs consistants. Bon... d'accord, un seul. Mais il est trrrrèèèèèès consistant.

www.stephaniemilot.com/E-BOOK.pdf
Une confériencière donne accès gratuitement à du matériel de formation. Dans ce document PDF, vous trouverez une foultitude de grandes questions qui activeront votre matière grise. (Anik, c'est vraiment ton genre...) Vous prenez vous pour Superwoman? C'est ce que l'exercice vous permettra de découvrir...
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Comment filer "cheap"?

Publié par Julie le jeudi, novembre 12, 2009 10 bouteilles à la mer...
Après avoir couru en tous sens pour optimiser chaque minute de notre temps depuis mon retour au travail; après avoir organisé notre horaire familial avec des algorithmes compliqués qui arriveraient à émouvoir notre comptable, j'avais sincèrement l'impression que PapaZen et moi faisions de notre mieux.

Malgré tout cela, il y a ma culpabilité qui réussit à atteindre des sommets encore plus élevés que notre montage de lessive. Quand ça? Quand la gardienne pense bien faire en nous confiant "J'ai remarqué que Frérot est le premier arrivé à la garderie le matin et un des derniers partis en fin de journée. Vous savez, c'est une grosse journée pour un bébé..."

Pour dire vrai, ça m'a tracassé toute la fin de semaine. La SuperWoman en moi a beau avoir la ferme conviction que nous faisons notre possible avec les contraintes que nous avons, elle s'est dit qu'on pourrait peut-être faire encore un peu plus. Ça me déchire d'aller porter les enfants si tôt au service de garde de l'école ou à la garderie mais, en même temps, je ne vois pas comment nous pourrions faire autrement. Je vous fais grâce de toutes les équations mathématiques que j'ai griffonnées, mais voici les (deux) grandes lignes de l'argumentaire que je n'ai pas fait à l'éducatrice de Frérot.
  • PapaZen travaille dès 7h30 le matin. Il a besoin d'un minimum de 8 heures pour faire la "run de lait" avec les 3 enfants qui doivent être reconduits à 3 endroits différents et enseigner des règles de grammaire toute la journée à ses élèves.
  • De mon côté, je me lève déjà à 4h45 et j'ai besoin d'un minimum de 10 heures pour: me rendre au boulot, coordonner un site Internet et revenir du travail.(qu'est-ce que vous voulez? il semble que j'aime ça compliqué...)
Souvent, même, je vous dirais que je réalise à quel point je suis chanceuse de partager la vie de PapaZen car il m'arriverait plus souvent qu'à mon tour de payer la pénalité pour les minutes de retard, si j'étais maman monoparentale. (cela dit, mes hommages à celles qui réussissent cet exploit).

Bref, même si j'étais contrariée du constat bien intentionné de l'éducatrice de Frérot, le doute s'est immiscé dans mon esprit. Et j'en suis venue à coucher sur papier un arbre de décision fort complexe. Je me suis dit que, peut-être, on pourrait, avec plus de bonne volonté, tel jour améliorer ce truc-ci et, tel autre, améliorer ce truc-là. Ainsi, Frérot pourrait passer quelques minutes de plus par jour à nous regarder préparer les repas où à faire du ménage...

Forte de ma nouvelle résolution, la première journée où j'ai réorganisé notre routine (et désorganisé mon horaire) pour que le petit passe un peu plus de temps avec moi, il m'est arrivé deux choses curieuses:
  1. Même si Frérot était pratiquement (encore) le seul enfant quand il est entré dans la garderie et qu'il en est sorti, il ne semblait pas plus perturbé (ou heureux) pour autant.
  2. Par contre, j'ai eu droit à une grande déception de PetiteSoeur. Les yeux pleins d'eau et la moue boudeuse, elle m'a dit "Mais maman! Tu arrives trop vite. Je n'ai même pas eu le temps de jouer dehors avec mes amis!"
Non, mais quel dilemme, vraiment!
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Julie passe au bistouri, comme elle l'avait promis

Publié par Julie le mardi, novembre 10, 2009 11 bouteilles à la mer...
À l’hôpital, autour d'une grande table ronde, les chirurgiens discutent du cas de Julie imparfaite, la désormais célèbre héroïne de la série IEA's Anatomy.---


Dr Webber – Voici notre prochain cas. Il s’agit d’une femme de 34 ans, mère de trois enfants et professionnelle. Atteinte du syndrome de la Superwoman, elle est admise de son plein gré. Dr Sheperd, vos recommandations?

Dr Sheperd – Merci Monsieur. Ma spécialité étant la neurochirurgie, je vous fais part de mes observations cliniques. La patiente est visiblement une femme très intelligente. À prime abord, son cerveau fonctionne très bien. J’estime que les difficultés de madame pourraient être reliées à des fonctions cérébrales trop actives. Les électro-encéphalogrammes démontrent que son cerveau travaille trop, de jour comme de nuit. Il faudrait le mettre au repos un certain temps afin de diminuer la charge émotive et le niveau de stress.

Dr Webber – Merci. Dre Torres, quelles sont vos observations?

Dre Torres – Au niveau orthopédique, la patiente a des membres en parfait état de marche. Au niveau physiologique, ses mains sont en bonne santé et ne l’empêchent en rien de faire cliqueter son clavier pour son blogue ou le site qu’elle coordonne. Ses membres supérieurs sont aussi pleinement fonctionnels. Cela lui permet de prendre ses enfants dans ses bras et de passer la balayeuse. Toutefois, je remarque que ses membres inférieurs sont légèrement atrophiés. Cette patiente aurait tout avantage à faire un peu plus d’exercices. Mon diagnostic : reprendre sa vie en main, cesser une fois pour toute d’en avoir plein les bras et prendre son pied.

Dr Webber – Merci Dr Torres. Dr Sloan?

Dr Sloan – Je suis chirurgien plastique et je ne vois pas en quoi mes compétences seraient utiles pour le cas de cette patiente. Elle est jeune, en bonne santé et assez jolie malgré ses cheveux blancs. Par contre, puisqu’elle a porté trois enfants et que sa peau ne bénéficie pas d’une élasticité exemplaire, je suggère un léger redrapage au niveau du ventre afin de réduire l’apparence disgracieuse des vergetures qui la complexent. Cela lui permettra assurément d’être mieux dans sa peau.

Dr Webber – Parfait. Dr Hunt?

Dr Hunt – Cette patiente ne semble pas atteinte d’un traumatisme particulier. Et ce, même si elle vit sa vie intensément et que tout lui semble une urgence. Mes recommandations sont simples : puisque cette femme a toutes les prédispositions à prendre les défis au sérieux et a y donner tout ce qu’elle a, elle doit apprendre à en faire moins. Ne pas s’en mettre trop sur les épaules, cesser d’avoir autant de cœur au ventre pour les trucs inutiles, voilà ce qui est important pour elle. Elle réussira ainsi à donner à sa vie un nouveau souffle et un nouveau sens.

Dr Webber – Merci. Dre Robbins?

Dre Robbins – Après analyse de ce dossier, je confirme que cette patiente ressemble à plusieurs parents rencontrés dans mon service pédiatrique. En voulant tout faire, elle n’arrive qu’à faire les choses à moitié, ce qui la plonge dans un état semi-comateux où l'insatisfaction et la culpabilité prennent toute la place. C’est assez typique de la SuperWoman. Je suggère qu’on l’aide à voir clair dans ses priorités. Je suggère qu’on lui donne des trucs pour mieux gérer son temps. Je propose aussi qu’elle apprenne à se centrer sur tous les petits bonheurs qui lui tiennent à cœur. Bref, il lui faut arrêter de se faire de la bile et du mauvais sang.

Dr Webber – Merci, Dr Robbins. Dre Bailey, vous êtes bien silencieuse ce matin. Quelle est votre opinion sur cette patiente ?

Dre Bailey, relisant ses notes et les soulignant d'un grand trait – Voilà. Je suis d’accord avec toutes les opinions exprimées ici par mes confrères et consoeurs. Voici ce que je propose. Tout d’abord, nous ferons une incision ici pour couper dans toutes les fonctions superflues qui, bien qu’elles lui apparaissent vitales, ne lui apportent rien. Ensuite, nous désinfecterons entièrement cette région, ici, afin d’enlever les cellules mortes et celles infectées du germe Perfectius. Une fois ainsi aseptisés, ses organes fonctionneront sainement. Aussi, nous aspirerons toutes les mucosités situées de ce côté afin de débarrasser son système de tous ces parasites inutiles. Enfin, nous passerons le scalpel ici, afin de la dégager de ces masses nuisibles. Cela lui permettra de mieux respirer. Bref, une intervention majeure, maintenant, pour lui donner de nouvelles bases et alléger son futur.

Dr Webber – S’il n’y a pas d’objections, j’autorise l’intervention proposée par Dr Bailey, à la condition formelle que la patiente suive un programme de rééducation complet pour entretenir et entrainer ses nouveaux réflexes.

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Julie relèvera-t-elle ce défi de passer son horaire au bistouri? Quelles considérations médicales pouvez-vous apporter pour compléter son dossier? Lui enverrez-vous des fleurs et vos bons mots?
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Comment prendre une résolution?

Publié par Julie le lundi, novembre 09, 2009 7 bouteilles à la mer...
Il s'agit de dire à tout le monde que vous le ferez. Je m'explique...

Depuis quelques semaines, mon horaire professionnel a été complètement dingue. Anik, me disait à la blague que j'aurais besoin d'un bon deux-trois mois d'adaptation. Ça me paraissait énorme, voire insurmontable, pourtant j'y suis. Le compte est bon. Je suis de retour de congé de maternité depuis maintenant 9 semaines et je n'ai pas encore trouvé l'équilibre idéal entre ma famille, mes besoins personnels et le travail.

Toute la semaine dernière, je me disais: "Regardez-moi bien le Gratitude Friday de cette semaine! J'ai réglé tellement de trucs au boulot que je ne pourrai pas faire autrement que d'être satisfaite de tout ce que j'ai accompli...".

Buzzzzz. Mauvais raisonnement.

Oui. J'ai tellement réglé de trucs au boulot que:
  • j'ai travaillé un peu (ou beaucoup!) chaque jour de dimanche à vendredi dernier;
  • j'ai été absente 2 soirs laissant à PapaZen le soin de gérer les bains, le coucher et la préparation des repas pour les 3 enfants;
  • je n'ai pas donné un seul coup de fil à mes copines, j'ai "parlé" à ma soeur par messagerie instantanée (et même pas en simultané!) et j'ai écourté la seule rencontre improvisée avec une amie parce que j'étais à la course;
  • je n'ai pas fait une seule minute d'activité physique.
ET (honte à moi!), le comble:
  • j'ai raté le premier anniversaire de Frérot;
  • j'ai raté la première rencontre parent-enfant avec l'enseignante de maternelle de GrandeSoeur
parce je ne pouvais déplacer la grande réunion annuelle de la boîte où je travaille (avec des centaines d'invités et de partenaires).

Bref, même si je me suis défoncée pour atteindre mes objectifs professionnels, j'ai fait plein d'affaires toutes croches dans ma vie personnelle, sociale ou familiale. Et je reste avec un arrière-goût de culpabilité...

Alors, comment prendre une résolution? (Ne vous découragez pas, j'y viens!)

Après m'être fait dire plusieurs fois:
"Bravo, Julie! C'était une énorme semaine avec de grands événements que tu attendais depuis longtemps. Il y avait beaucoup de stress à gérer. Tu t'en es bien tirée. Il y a de quoi être fière!"

Je me suis aussi fait dire à quelques reprises:
"Oh la la, Julie! On dirait que tu n'as plus une goutte d'énergie. Tu sembles tellement fatiguée...".

Oui. C'est ça, il s'agit de se lancer un défi devant tout le monde. Il s'agit de s'ouvrir la trappe et de se compromettre. Il s'agit de dire quelque chose comme:
"Regardez-moi bien lundi. Je passe au bistouri!"

Devant leurs yeux ahuris, je n'ai d'autres choix que de passer en mode solution.

À suivre!
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SuperWoman brise le silence : une entrevue exclusive IEA

Publié par Imparfaite-et-alors le jeudi, novembre 05, 2009 7 bouteilles à la mer...
C’est dans son élégante maison que la sympathique femme nous a accueillies la semaine dernière. L’arôme chocolaté des boissons chaudes et des muffins maison témoignait de ses talents de cuisinière et de son souci de bien recevoir. Son seyant costume deux pièces avait tout pour mettre en valeur ses yeux vifs aux reflets bleutés. Calme. Sérénité. Un parfait samedi matin.

IEA - C’est très aimable à vous de nous recevoir, madame Woman.

SuperWoman, désireuse de créer un climat propice à la confidence – Je vous en prie, appelez-moi Super.

IEA -Vous nous inspirez tellement de respect que nous ne sommes pas certaines de vouloir oser ce diminutif. Vous êtes une légende madame Woman. C’est un honneur pour nous de vous rencontrer.

SuperWoman, flattée – Je vous en prie. Je demeure une femme simple.

IEA - Nous sommes intriguées… Racontez-nous comment ça se passe quand on est l’épouse dévouée d’un homme aussi célèbre et altruiste qu’est monsieur SuperMan.


SuperWoman, rêveuse – « Qui s’assemblent, se ressemblent » dit le fameux dicton. SuperMan est un homme généreux. Il est toujours prêt à aider son prochain. À certains égards, j’étais un peu comme lui… Au début de notre mariage, il voyageait souvent. Comme on se voyait peu, j’aimais rendre chacune de nos retrouvailles encore plus magiques…

IEA - Que c’est romantique!

SuperWoman, un tantinet nostalgique – Je passais des heures à me maquiller, me coiffer et m’habiller afin qu’il me trouve jolie. Je passais beaucoup de temps à m’entraîner pour découper ma silhouette. Je m’arrangeais aussi pour que notre maison brille comme un sou neuf et que notre aménagement paysager soit coquet… Toutes mes amies me disaient que j’étais la femme la plus chanceuse au monde. Elles m’enviaient beaucoup. J’avais beaucoup de temps libres pour les voir et m’adonner à divers projets créateurs.

IEA - Était-ce une vie de rêve pour vous?

SuperWoman, sincère – Ça l’a été, jusqu’au jour où Super et moi avons décidé d’avoir BébéMan et BébéWoman. N’allez pas croire que je n’aime pas mes enfants. Ce n’est pas cela du tout. Super et moi avons vécu 9 mois de bonheur à regarder mon ventre s’arrondir. Nous étions très heureux. Après la naissance des JumeauxMan, Super devait s’absenter régulièrement pour son travail. Je faisais tout en mon possible pour les allaiter, leur préparer des purées maison et les stimuler adéquatement. Pendant un certain temps, j’arrivais à faire mon ménage, étendre mon linge sur la corde, faire des marches quotidiennes, tailler nos arbustes et entretenir le potager. À travers tout cela aussi, je recevais mes amies régulièrement, je m’occupais des courses en plus de quelques activités de bénévolat… Quand Super revenait à la maison après une mission importante, je voulais qu’il soit fier de moi, des jumeaux et de tout ce qu’on avait accompli…

IEA - L’était-il?

SuperWoman, raisonnable – Super était très reconnaissant de ma façon de m’investir dans ma vie familiale. Il me disait souvent que j’étais la meilleure douce moitié du monde. Surtout, n’allez pas croire que le fait qu’il porte un costume si ajusté fait de lui un homme rose. Il est un homme de sa génération qui préfère laisser aux femmes l’éducation des enfants, le ménage et la cuisine. Fidèle à son modèle familial, il pourvoyait à nos besoins financiers. Il s’impliquait peu dans les soins à donner aux enfants et dans l’entretien ménager. Je n’avais pas beaucoup d’aide.

IEA - C’est quand même surprenant d’un homme sur lesquelles plusieurs femmes auraient jeté leur dévolu…

SuperWoman, les yeux fixés au plancher – Tout cela a changé après un de ses longs voyages. Lorsqu’il est arrivé ce soir-là, je ne lui avais pas préparé un repas 5 services comme à mon habitude. Les JumeauxMan étaient chez MamieMan car j’étais épuisée. La maison était sens dessus dessous. Quand je l’ai salué, j’ai vu une inquiétude dans son regard. Puis il m’a dit quelque chose que je n’oublierai jamais « Super, ton costume est déchiré. Que se passe-t-il donc? ».

IEA, remplies de sollicitude – Que lui avez-vous répondu?

SuperWoman, les yeux dans l’eau – « Mon costume est comme moi, Super. Il craque sous la pression! Je n’ai pas une minute à moi pour mes loisirs personnels. Je n’ai plus une minute à moi pour aller m’entraîner et faire fondre toutes ces rondeurs. Je suis seule ici avec les petits pendant que tu aides la Terre entière. Je n’en peux plus de cette vie en apparence parfaite mais qui me vide de toute énergie! Je n’en veux plus de toutes ces choses futiles. J’ai besoin de ton aide, ici et maintenant. Je ne veux plus être SuperWoman, tu m’entends?»

IEA, surprises de cette grande révélation – Et comment a-t-il réagi?

SuperWoman, maintenant plus calme – Il m’avait toujours connue comme étant douce et affable. Cela a été un choc pour lui. Il m’a beaucoup aidé à prendre la vie avec plus de légèreté. Et cela a été une nouvelle vie pour moi et pour les enfants. Mais aussi pour nous deux. J’ai une confidence à vous faire : après cet événement, SuperMan a changé lui aussi. Maintenant, je l’appelle GentleMan.

IEA - Cela semble vous avoir fait le plus grand bien, ce changement de cap?


SuperWoman, les yeux pétillants – Je vous confierai aussi ce secret. Il vient un jour où une femme réalise qu’elle remplit chaque jour son agenda avec des trucs qui n’ont pas réellement d’importance à ses yeux. Et il vaut mieux que ce jour arrive le plus tôt possible dans sa vie pour laisser les espaces blancs qu’elle mérite.


C’est empreinte de cette sagesse que Madame Woman nous a raccompagnées jusqu’à notre voiture. Par ce matin froid d’automne, le vent faisait voleter sa cape rouge derrière elle. Il nous était difficile d’imaginer qu’un jour, elle avait touché le fond pour mieux remonter.
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Correspondance : Superwoman au repos

Publié par Imparfaite-et-alors le mardi, novembre 03, 2009 5 bouteilles à la mer...
Superwoman va-t-elle agiter le drapeau blanc ? Ou trouvera-t-elle la solution pour ne plus ressentir le besoin de performer à tout prix ? ---

De : Julie ---
Envoyé : 2 novembre 2009 ---
À : Anik ---
Objet : Superwoman au repos ---

Allô Anik, ---

AU. SE. COURS.

J’ai repris le boulot, c’était quand… le 8 septembre? Oui, c’est ça. J’ai travaillé, voyons voir… 3 jours fois 8 semaines, ça nous fait bien… 24 jours? Oui, c’est bien ça. Un horaire relax qui me permet de concilier le travail et la famille… Blablabla...

Et pourtant j’ai fait… oh la la! (c’est que je viens de vérifier!), TOUT ÇA d’heures supplémentaires? J'ai dîné à mon bureau. J’ai travaillé un samedi. Je prends mes courriels la fin de semaine. Je cours du mardi au jeudi pour faire rentrer toutes mes priorités dans ma planification utopique. Quand Julie chasse le naturel, il revient au galop!

S. O. S.

J’avais les meilleures intentions du monde. Déléguer. Ne pas m’attarder sur les tâches qui apparaissent urgentes, mais qui ne sont pas importantes. Tourner les coins ronds. Bien établir les priorités et m’y tenir. Ça déborde. N’en jetez plus, la cour est pleine.

MAYDAY

Et quand j’arrive à la maison, il y a les 2000 bricolages des filles qui n’attendent que d’être ramassés (ou mâchouillés par Frérot). Il y a mon bureau de travail qui croule sous les listes de toutes les bonnes idées que nous avons pour IEA. Il y a aussi mon frigo qui ne contient à peu près rien que de la sauce à spaghetti, l’unique repas que j’ai le temps de planifier ces temps-ci (et il y a mon bac de récupération rempli d’emballages de restos rapides). Il y a aussi toutes mes émissions préférées qui attendent bien sagement dans une pile de cassettes vidéo qui s'écroulera probablement avant que j’aie un peu de temps pour les écouter...

···---···

Cette nuit, je me suis réveillée à 3h33. Quand j’ai commencé à penser à tout ce que j’avais à faire cette semaine, je me suis sentie comme si j’allais faire un spectacle, une entrevue ou une présentation très importante. Tu sais, cette montée d’adrénaline incontrôlable? Cette espèce de vertige? Cette espèce de nausée? Je me suis rendormie puis me suis réveillée une heure plus tard. Même chose.

Ce n’est pas bon ça. Je respire un bon coup. Tout de suite. Je planifie le reste de ma semaine en simplifiant au max. Je respire un autre bon coup. Je plonge jusqu’à vendredi puis je passe en mode solution. Ce n’est pas la vie que je choisis.

Je ne ferai pas long feu si la superwoman en moi s’accommode à la tempête plutôt que de contrôler les événements.

Des conseils?

Julie

Anik répond à Julie

De : Anik
Envoyé : 2 novembre 2009
À : Julie
Objet : RE : Superwoman au repos

Chère superwoman au bord du précipice…

« Ce n’est pas la vie que je choisis.» Wow, cette phrase, je l’ai dite il n’y a pas longtemps… Notre symbiose est à faire peur… Mais tu vois, cette fameuse phrase m’a fait réagir.

Des conseils ? Hum… Malgré le travail à temps partiel, mon humeur est massacrante et j’ai l’impression de courir comme une poule pas de tête, sans prendre le temps de réfléchir vraiment à ce que je fais, même si en apparence, je planifie… En fait, je te dirais que j’aurais peut-être dû conjuguer cette phrase à l’imparfait (hé, hé, mauvais jeu de mots!) Sans blague, j’essaie une nouvelle technique depuis deux semaines qui semble faire ses preuves dans ma course folle (mais pas encore éprouvée par mon comptable, malheureusement). Ma vie coule mieux…

Tu veux savoir ? Bien, je choisis UNE priorité majeure par semaine, et j’ordonne les autres. Ensuite, j’agis en fonction de cette priorité, et je m’occupe du reste SI ça me tente et QUAND ça me tente. C’est certain qu’il y a certains incontournables (la routine du matin et du souper/soir avec les enfants, évidemment), mais disons que de 9h à 16h30, le temps est réparti selon 3 priorités seulement : PLAISIR, TRAVAIL, MÉNAGE.

La semaine passée, j’ai mis le PLAISIR de l’avant. Résultat : un dîner au resto, un facial, un massage aux pierres chaudes, mon fameux vin-fromage, un spa, du temps pour lire, regarder des téléromans et jouer à la DS… À croire que je n’ai rien foutu de la semaine… Mais non, car priorité no 2 : TRAVAIL. Alors, j’ai fait quelques heures sur Carrefour (est-ce assez, patronne ?), finalisé un article pour Montréal pour enfants et un dossier pour Chenelière éducation, travaillé 1 journée et demi sur notre projet… Pas si mal, tout de même, et tout cela, sans me stresser et me pousser moi-même dans le derrière… Priorité no 3 : ménage. Je l’avoue, je n’ai rien fait. Qu’est-ce que j’en conclus : 2 priorités, c’est assez !

Là, tu vas me dire : mais franchement, tu ne peux pas oublier ton ménage!
Tu as raison, avec 3 enfants, ça deviendrait vite hors de contrôle. C’est pourquoi cette semaine, le MÉNAGE est priorité no 1 de mes journées, TRAVAIL no 2 et PLAISIR no 3 (bien que je ne compte pas, comme le ménage, le mettre totalement de côté). Et la semaine prochaine, TRAVAIL sera no 1, potentiellement…

Alors, tant que ma priorité no 1 est accomplie, je me donne une bonne tape sur l’épaule (leçon de vie : ne pas attendre que la valorisation vienne des autres). Accomplir UNE priorité, c’est beaucoup plus facile et moins stressant, non ? Et comme c’est moi qui choisis la priorité de la semaine, j’ai vraiment l’impression de choisir ma vie, et de la vivre en accord avec moi-même.

Et l’équilibre, dans tout cela ? Bien, visons un équilibre mensuel et non quotidien ! Au bout du mois, j’aurai travaillé, écrit, rangé, nettoyé et eu du plaisir pendant mes journées. Et mes soirées et week-end m’auront permis de passer du temps en famille et en couple, en plus de ma petite activité parent-enfant avec les filles ou de mon bénévolat et de mes dîners en tête à tête avec ma grande un mercredi sur deux…. Et j’aurai fait ce que j’ai pu… Après tout, on trouve toujours le temps pour l’important, non?

Anik

P.S. Autres trucs en vrac :

As-tu essayé de n’avoir qu’un seul but par jour au travail, le reste étant considéré comme « bonus facultatif de performance» ? De refuser le temps supplémentaire et de voir comment tu gères tes tâches sachant que ton temps est limité ? (Il est 17h, on ferme!) As-tu déjà tenté d’oublier involontairement ton matériel de travail au bureau ? D’avoir un blanc de mémoire concernant le mot de passe qui te permet de prendre tes courriels du boulot à la maison ? Du temps où j’étais prof, j’ai toujours refusé d’apporter du travail à la maison, et crois-moi, cela faisait en sorte que j’étais 2 fois plus efficace à l’école… Pourquoi ne serait-ce pas pareil pour toi ?
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Êtes-vous imMÈREfectionniste ?

Publié par Imparfaite-et-alors le lundi, novembre 02, 2009 4 bouteilles à la mer...
Alors que les pères ont depuis des lustres compris le concept d’imPÈREfection, nous les femmes, avons souvent du fil à retordre avec ce concept (et peut-être encore davantage lorsque nous devenons mère). Et si nous mettions un néologisme au dictionnaire? Et si l’imMÈREfectionnisme devenait un nouveau terme à intégrer au vocabulaire de notre société?

Évidemment, Le Robert, Larousse et l’Office québécois de la langue française souhaitent une définition étoffée à ce concept. Nous vous proposons de nous aider en partageant votre définition de l’imMÈREfectionnisme.

Pour ma part (Anik), je me suis mise à réfléchir longuement (bon, je l’avoue, pas si longtemps, mais pour l’imparfaite que je suis, passer 15 minutes sur le même sujet, c’est beaucoup), et j’ai fait ressortir certains éléments qui me semblent clés pour arriver à définir l’imMÈREfectionnisme.

Être imMÈREfectionniste, c’est :
  • Être capable d’assumer qui nous sommes et nos choix de vie malgré la société
  • Refuser de se mettre de la pression inutilement
  • Être à l’écoute de soi et de ses besoins même si c’est parfois mal perçu
  • Être heureuse malgré le fait que notre vie n’est pas parfaite
  • Savoir laisser tomber les détails pour aller à l’essentiel (ne pas s’enfarger dans les fleurs du tapis, quoi!)
  • Avoir des qualités ET des défauts qui font de nous la personne unique que nous sommes…
  • C’est accepter que tout n’est pas parfait, accepter de ne pas tout contrôler, savoir lâcher-prise quand c’est le temps…
  • Se laisser porter par la vie, savoir prendre la vie avec un grain de sel et une bonne dose d’humour…
  • Se coucher dans un lit pas fait et dormir d’un sommeil sans tracas, malgré tout
  • Mettre l’accent sur ce qui est vraiment important pour soi (pas pour notre mère, notre conjoint, la société, la voisine...)
  • Être capable d’écouter sa petite voix intérieure, son intuition, et vivre en accord avec soi-même, malgré le regard des autres, malgré les jugements, malgré ce qui est véhiculé par la société…
Quels sont les éléments les plus importants, vous croyez ? J’en ai probablement oublié aussi…
Pour moi, je crois que l’imMÈREfectionnisme passe beaucoup par le lâcher-prise et l’acceptation de ne pas tout contrôler… La vie est imparfaite, et alors ? Soyons heureuses !

J’ai hâte de lire vos définitions ou vos éléments à ajouter à la réflexion. D’ici 2 semaines, nous pourrons en arriver à une définition commune…
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Comment ne pas écrire sur son blogue?

Publié par Julie le vendredi, août 14, 2009 0 bouteilles à la mer...
Rien de plus facile.

1) Il faut avoir un truc important et de longue haleine à faire.

2) Il faut être un brin perfectionniste.

Concernant ce truc qui a mobilisé toute mon attention depuis les vacances (depuis juin, en fait... ou encore depuis janvier, c'est selon!), il s'agit du manuscrit d'Imparfaite, et alors? Pour faire une histoire courte, Anik et moi avons finalisé notre (brillant) concept en janvier et pondu nos premiers jets. En avril, nous mettions en ligne ce blogue (original). En juin, nous soumettions un (très beau) synopsis à trois éditeurs, pensant que nous aurions (naïvement) 6 mois devant nous pour "rédigeoter" avant d'avoir une réponse (polie). Moins d'une semaine plus tard, nous recevions une réponse positive nous demandant de remettre la suite au plus vite. Je ne sais pas si vous savez, mais écrire 7 chapitres d'un (excellent) bouquin en 3 semaines quand on est atteinte (sévèrement) du point #2, ce n'est pas de la tarte! Alors, pfft! Ma participation active sur ce blogue a été (malheureusement) compromise.

Pourtant c'est dommage car, si ce n'était pas du point #2, vous auriez pu lire des billets (intéressants) reliés à mes réflexions de vacances (bien méritées). J'ai bien des notes un peu partout que j'espère pouvoir relire et vous partager sans qu'elles aient l'air trop déphasées. L'ennui, c'est que j'essaie de réfléchir longuement avant de publier un truc intelligent. Mes mots sont pesés, soignés, choisis... Bref, quand on veut trop bien faire, on ne fait rien!

Enfin, point 3, je me réjouis d'avoir une co-auteure qui rédige plus vite que son ombre, sans quoi je serais encore en train de peaufiner concept, synopsis, blogue et manuscrit! Mais si je tente de voir les choses d'un angle positif, je pourrais affirmer que nos forces se complètent bien.
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Correspondance : Une journée parfaite

Publié par Anik le mercredi, mai 27, 2009 1 bouteilles à la mer...
De : Anik ---
Envoyé : 25 mai 2009 ---
À : Julie ---
Objet : Une journée parfaite ---

Allô Julie! ---

Comment vas-tu? Moi, ça va parfaitement. Scénario de ma journée d’hier (attention, ton côté imparfait pourrait être choqué) :

Les enfants se sont levés à 7h30, juste assez tard pour que je roupille un peu, mais juste assez tôt pour que tout le monde soit prêt pour l’autobus scolaire et le départ pour la garderie. Au déjeuner, nous avons mangé des gaufres maison assorties de fruits et j’avais préparé du jus d’orange fraîchement pressé. Alors que les filles mangeaient tranquillement, je lisais un roman en sirotant mon thé. Philosophe a pensé à nettoyer la table après le déjeuner et Dynamite a ramassé la vaisselle. PetitAnge a mangé son yogourt comme une grande, sans que j’aie besoin de la nettoyer des cheveux aux orteils. Je suis allée porter les filles à la garderie et elles chantaient de joie de passer une autre journée en dehors du cocon familial. « Je veux aller à la garderie, maman, vite ! On s’en va ! ».

De retour à la maison, j’ai attaqué ma journée de travail avec une énergie incroyable, si bien qu’à 15h00, j’avais tout terminé. J’ai mangé une bonne petite salade santé pour dîner, et pendant ma pause de l’après-midi, j’ai eu le temps de faire mon ménage de salle de bain. Un peu avant que Philosophe ne revienne de l’école, je suis allée faire de l’exercice dehors. Le climat était idéal et je patinais sans que mon esprit ne soit troublé par aucune considération familiale ou personnelle. Je suis revenue à la maison et j’ai pris un spa puis une douche. Je me suis fait les cheveux, je me suis maquillée et j’ai mis ma jupe blanche, celle que mes enfants ne salissent jamais en mettant leurs mains dessus.

Philosophe est revenue et nous sommes allées chercher ses sœurs. À notre retour, j’ai entamé le souper (un 4 services, avec canard comme plat principal) pendant que les enfants jouaient tranquillement sans me demander « Quand est-ce qu’on mange ? ». Mon mari est rentré à l’heure du boulot et je l’ai accueilli en lui donnant un baiser qui laissait présager de mes intentions, une fois que les enfants seraient couchés. Comme je suis très compréhensive face à ses longues heures de travail, je lui ai tendu son journal pendant que je dressais la table, avec chandelles et bouquet de fleurs fraîches. Nous avons mangé dans l’harmonie la plus totale, sans que personne n’échappe son verre de lait. Les filles ont ensuite pris leur bain, brossé leurs dents pendant 2 minutes, puis sont allées se coucher sans mot dire. Quelle belle journée, dans le calme, le bonheur et l’énergie !

Ai-je réussi à te faire avaler tout cela ? J’ose croire que non. Mes journées sont loin d’être aussi parfaites. Les dégâts de nourriture, les crises pour ne pas aller à la garderie, les cheveux en bataille, les repas vite faits même pas de légumes, la pluie et une humeur massacrante, la fatigue et la course font souvent partie de mon quotidien imparfait. Même si la Bree Van de Kamp en moi (tu écoutes Beautés désespérées ?) hurle parfois devant de telles imperfections, la maman en moi sait bien qu’elles sont plus que normales. La famille, cela «imperfectionnise» à coup sûr, tu ne trouves pas ? J’étais si parfaite, moi, avant d’être maman ! ;o)

A+

Anik



Julie répond à Anik


De : Julie
Envoyé : 24 mai 2009
À : Anik
Objet : RE : Une journée parfaite

Allô!
J’avoue, j’ai commencé à douter aux gaufres maison, mais j’ai découvert le pot-aux-roses à la jupe blanche!

Ouch! Ce n’est pas simple de te répondre, car tu parles à une éternelle insatisfaite, à une éternelle compliquée. Ne crains pas, je persévère dans ma résolution de la semaine dernière, à savoir d’être plus positive quand on me demande de mes nouvelles. Alors, je ne m’étendrai pas sur tous les petits détails qui m’empêchent de voir que j’ai de la chance dans la vie.

Mais ce que je me demande par contre, c’est d’où ça me vient cette mauvaise habitude qui souvent me cause du tort ? Aussi loin que je me souvienne, ça me prenait 100% pour être satisfaite de ma performance à l’école. Imagine alors ma honte d’avoir eu zéro pour m’être fait prendre à tricher en chimie de secondaire 4 (moi et les sciences!)! Imagine ma décrépitude en maths 203 quand l’examen final comportait quatre problèmes de 25% chacun, que j’en ai manqué un et oublié un autre au verso d’une feuille? Je n’en ai pas dormi pendant des nuits. Je n’étais donc pas parfaite avant d’être mère, mais j’étais une candidate très sérieuse qui aspirait à ce titre très convoité.

Les références Web que tu publieras vendredi disent qu’il y a une grande part héréditaire et culturelle. Ça vient de ma mère? Je ne peux pas croire : pauvre elle c’est toute une accusation! C’est vrai que dans sa lingerie, il faut déplier les draps pour vérifier s’ils sont des draps-contours ou s’ils sont plats. Je ne blague pas, c’est la seule que je connais qui peut remballer un item hyper compliqué dans une boîte et le rapporter au magasin confondant complètement la pauvre employée qui n’y voit que dalle. Alors, ça vient de ma grand-mère? Qui voudrait lancer le blâme à une dame qui a accueilli dans sa maison trois enfants qui avaient moins de chance et qui n’étaient pourtant pas les siens?

Je prends le blâme. Je pense que ça vient de moi, tout simplement. Mais ce que je me demande, en tant que mère imparfaite qui se découvre c’est, vais-je transmettre ce gène défectueux à mes enfants? Ont-ils déjà conscience que ça me prend tout mon petit change pour tourner les coins une petite affaire plus ronds? Se rendent-ils compte que je me ronge les ongles parce que je m’en fais beaucoup trop si les choses ne se passent pas comme je l’aimerais?

Dieu que ce blogue est salvateur! En observant les anecdotes qui pourraient être intéressantes à raconter, ça me permet de m’ouvrir les yeux sur des détails qui passeraient autrement inaperçus. Le sourire pleines gencives de Frérot, les blagues somme toute assez bonnes de PapaZen, les perles de PetiteSoeur en apprentissage du langage des grands et les pas que GrandeSoeur fait vers l’autonomie…

Mieux vaut (faire l’effort de) me concentrer sur des petits moments parfaits qui arrivent inévitablement chaque jour que de garder mes yeux rivés sur LA perfection impossible à atteindre, non?

Je chemine, je chemine…
Julie

Crédits photo: © GrandeSoeur, "Maman: parfaite ou non?"
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