Je suis dans le dernier droit de ma grossesse. Il me reste moins d’un mois à faire. Je peux vous affirmer sans gêne que je n’en suis pas mécontente. Je me souviens qu’à ma première grossesse, mon écœurantite s’est fait ressentir vers la 39e semaine. Ce coup-ci à six mois, j’étais prête à faire sortir bébé. Je ne me supporte plus. J’ai sale caractère, je n’ai plus de souffle, je n’arrive presque plus à mettre mes bottes, j’ai tout le temps chaud et je suis énorme. Pourtant à ma première grossesse, j’étais bien plus ronde et moins en forme, mais ça ne me dérangeait pas autant.
Beaucoup de gens me disent que c’est du fait que j’en ai déjà un et que, du coup, j’ai moins de temps pour moi. C’est en partie vrai, cela dit, je pense que c’est aussi le fait que je sais ce qui vient après. Non, je ne parle pas de l’adorable petite créature qui va me faire fondre de bonheur. Je parle des nuits entrecoupées, du changement radical de routine et de l’adaptation à cette nouvelle réalité. Bien sûr, cette fois, je sais plus à quoi m’attendre, mais la réalité reste que mon besoin de contrôle sera confronté à une créature de sept livres qui n’en a rien à cirer de mes besoins à moi.
J’adore être maman. C’est la plus belle chose qui me soit arrivée. C’est d’ailleurs une des raisons que je répète l’expérience. Sauf que, quand on a vécu un post-partum au premier, il nous reste une crainte de récidive au deuxième. Une crainte que seul le temps peut détruire. Alors j’ai hâte d’être rendue là et de la confronter. De pouvoir dire, ben non pas ce coup-ci, pas de crise de larmes, pas de sentiment d’impuissance et d’incompétence. J’ai hâte d’être moi de la tête aux pieds. Et si post-partum il y a, j’ai hâte de me battre contre moi-même pour vivre pleinement ces moments privilégiés du début de vie de mon enfant.
Ça fait tellement longtemps que je vois ma famille dans ma tête. Mes deux enfants et mon fiancé. Je suis à deux doigts d’avoir ce bonheur que je ne me peux plus. J’ai hâte. Mon écœurantite me vient du fait que j’attends impatiemment ce moment. Mon grand, mon petit et mon amoureux. J’attends de voir si je serai à la hauteur. J’attends de vivre ces grandes fatigues qui viennent avec un nouveau-né, mais aussi ces petits moments douillets. Ce sont toutes ces choses qui font que j’arrive à mettre mes bottes malgré ma bedaine, à monter les marches lentement en prenant mon souffle vingt fois, à mettre des camisoles en hiver et à être tout le temps fatiguée.
Superpapa et moi avons toujours dit que deux enfants seraient assez pour nous. C’est donc la dernière grossesse que je vis. J’ai de la misère à croire que je ne sentirais plus les coups de pieds dans mon ventre. J’ai de la peine quand je pense que je ne sentirais plus les contractions qui raidissent mon corps. Je ne comprends pas encore que mon corps m'appartiendra à nouveau complètement. C’est un deuil à faire et une liberté à réacquérir. Mes deux garçons seront mes seuls enfants. C’est ce que j’ai toujours voulu et j’en suis heureuse. Même si je suis « à boutte » d’être enceinte, je roucoule de bonheur à chaque moment que je vis pour une dernière fois en tant que femme enceinte.
Crédit photo: Licence CC cyrilgalline
Il y a 3 jours
3 bouteilles à la mer...:
Si long et si court en même temps le temps qu'il te reste à faire avant l'accouchement!
Je te souhaite une beau dernier droit :-) Profite bien, surtout que tu sais que c'est la dernière!
Je me retrouve tellement dans ce que tu écris. Je me rappelle ma 2e grossesse et c'est exactement ce que je vivais.
Emmagasine un paquet de photos et de souvenirs dans ta tête et quand tu t'ennuieras ou tu te demanderas pourquoi tu en as voulu 2 (ce qui ne t'arriveras peut-être pas ;)), tu pourras t'y référer.
Je te souhaite un merveilleux dernier droit et un beau bébé en santé! ;)
Merci à vous deux. Je vous reviendrais avec mes premières impressions de maman de deux ;o)
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