There is no place like home

Publié par Evely le jeudi, novembre 25, 2010
J’ai grandi sur la Rive-Sud de Montréal. C’était dans une petite ville de pêcheur sur le bord du lac Saint-Louis. Ma ville était en fait une longue rue qui avait quelques rangs logés en haut du boulevard. Nous avions deux dépanneurs, une église et une mairie. Les maisons de pêcheurs cohabitaient avec des maisons luxueuses de riches qui se reposent à la campagne. Notre maison était entre ces deux mondes. La maison des travailleurs venus s’établir en banlieue pour élever leurs enfants.

J’allais à l’école à Châteauguay. La banlieue par excellence. Celle qui est mise en valeur dans Elvis Gratton. Tous les jeunes de Châteauguay reconnaissent le boulevard d’Anjou dans la fameuse scène avec la fille qui fait du pouce. Même la maison d’Elvis est un détour à faire en arrière du boulevard Saint-Jean-Baptiste. C’est une ville tout américaine, mais qui regorge de beaux coins insoupçonnés aux premiers abords. La rivière traverse la ville pour que les saules aient une place fraîche où pousser loin du centre d’achat et des commerces.

Comme la plupart des jeunes de la Rive-Sud, j’ai été au cégep et j’ai travaillé à Montréal. La grande Métropole éblouie par son multiculturalisme, son night life et son ouverture sur la culture. J’ai fêté dans ses rues jusqu’aux petites heures. Je me suis perdue dans ses musées et j’ai magasiné à m’en faire des ampoules de vitrines en vitrines. J’ai pris le rythme pressé et sérieux des gens d’affaires, le côté bohème des artistes et les saveurs des quatre coins du monde que l’on retrouve.

Pourtant, je suis partie pour Québec. Les poches vides, les rêves collés à la peau et le goût de l’aventure dans la bouche. Ma soif de connaissance m’a amenée à l’Université Laval et mon goût pour l’histoire m’a trimbalée le long de la terrasse Dufferin. Je me suis installée dans le quartier le plus pauvre et dangereux de la ville. Évidemment, quand on n’a pas le sou et qu’on ne connaît pas la place, on fait des choix comme ça. Au fils des ans, j’ai déménagé dans différents quartiers de la ville que j’ai découverte à chaque fois avec grande surprise, comme si la ville se révélait tranquillement à moi. Je continuais, qu’en même, à me dire qu’une fois mes études finies, je reviendrais à Montréal.

Sauf que je suis tombée amoureuse. Non, ce n’était pas avec Superpapa et non, ce n’était pas avec un autre prétendant. Je suis tombée en amour avec la ville de Québec. Ça faisait quatre ans qu’elle me courtisait avec ses plaines, avec son festival d’été, son carnaval, avec sa rue Saint-Jean et ses centres d’achats, avec ses gens accueillant et beaucoup plus ouvert que ce que l’on dit. Ça faisait quatre ans que je disais à Québec que j’en aime une autre. Une ville connue de par le monde comme étant la capitale de l’humour, des festivals et des restaurants pour tous les goûts. Mais, tout vient à point à qui sait attendre et la ville de Québec a volé mon cœur. Depuis je vis une belle aventure et ma ville me fait vivre toutes ses activités et tous ses événements. Le matin quand la ville se réveille, elle me promet d’être mon chez-moi tant que je participe à sa vie. Elle et moi nous nous connaissons maintenant depuis 14 ans et pourtant elle ne cesse pas de me surprendre et de me charmer.

Pour moi, c’est comme Dorothée l’a dit dans le Magicien d'Oz « There is no place like home ».

3 bouteilles à la mer...:

Caro l'ergo on 25 novembre 2010 à 20:18 a dit…

Wow! C'est tellement vrai. Québec, une si belle ville. Si j'y avais poursuivi mes études en 1996, j'y serais probablement encore...

Evely on 25 novembre 2010 à 20:30 a dit…

en tout cas, tu es toujours la bienvenue

Caro l'ergo on 26 novembre 2010 à 06:48 a dit…

Mon frère habite la vieille Capitale, j'y retourne régulièrement!

 

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