Tous dans le même bateau

Publié par Julie le samedi, février 12, 2011
Jeudi après-midi, je suis partie un peu plus tôt du bureau. J'ai poussé un grand soupir de contentement juste à penser que j'allais passer une soirée tranquille avec mon trio. J'avais hâte de passer du temps en tête-à-tête avec mes enfants, alors que PapaZen était en rencontre de parents. J'avais envie de rattraper le temps pour les nuits où je dors à des centaines de kilomètres.

"Un n'aut?". Frérot a souri pendant tout le temps que je lui ai lu ses 4 livres. Je commence les phrases et il les complète. Pas de pleurs lorsque j'ai quitté sa chambre. Juste un "bye bye, ze t'aim'". Les filles se sont faufilées dans notre grand lit où elles se sont endormies en peu de temps après leur histoire.

J'ai mis de la musique douce pour tout ce petit monde. Je suis descendue dans le salon. Je me suis assise dans la pénombre. J'ai regardé dehors. Et j'ai pensé.

À tout et à rien. Les pensées défilaient dans ma tête à un rythme insensé. Elles s'enchaînaient sans logique.

J'ai pensé à K qui m'écrivait récemment qu'elle ne se retrouve plus dans ses pensées confuses et qu'elle ne sait plus ce qu'elle veut. Elle dit qu'elle est épuisée, mais qu'elle se sent trop coupable de se reposer une fois pour toutes (et qu'il faut vraiment être une mère pour réagir comme ça!).

J'ai pensé à P qui énumérait "Pas le temps pour la procrastination ici : je bosse, je dors, je roule, je vole, j'apprends, je bouffe, j'enseigne, je capote...".

J'ai pensé à I qui m'a confié s'être retenue de pleurer sur le plancher lorsqu'elle a annoncé à ses enfants qu'elle se séparait.

J'ai aussi pensé à J et à N qui ont perdu leur maman dernièrement. L'une me confiait sereinement qu'elle avait eu l'occasion de dire tout ce que l'on tait parfois, lorsqu'on a peu conscience du temps qui reste ou qui fuit. L'autre qui, bien que sa mère lui manque énormément, remerciait son chum et ses enfants de la ramener à ce qui est important.

Quand on y pense, on a chacun nos petits (et grands!) trucs qui nous chicotent. Il y a bien quelques variantes, mais dans le fond, ça revient souvent au même: une fois qu'on choisit de surmonter notre épreuve, on choisit ensuite nos ressources pour la surmonter.

J'ai une belle mosaïque devant moi. J'ai commencé à placer les morceaux. Je n'ai pas encore mon portrait d'ensemble, mais ça commence à prendre forme.

Vive 2011!

Crédits photo: Licence CC itsbooyer

2 bouteilles à la mer...:

Caro l'ergo on 12 février 2011 à 08:41 a dit…

Un billet de réflexion... c'est profond pour un samedi matin ! :)

On a tous un jour ou l'autre, des expériences plus difficiles à vivre, des épreuves à traverser, des questionnements envahissants...

L'important c'est de revenir à l'essentiel, de rester soi-même et de continuer d'avancer (même si parfois ça veut dire plus lentement). Voyons ce que nous avons (qui est souvent beaucoup plus que ce que l'on pense) et arrêtons de vouloir ce qu'on a pas (ça ne nous rendra fort probablement pas plus heureux).

Bon samedi Julie!

Julie on 13 février 2011 à 12:55 a dit…

@Caro

Très zen!

 

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