Le ménage, mon chum, mes enfants et moi: les trucs de Linda Sauvé

Publié par Julie le jeudi, avril 15, 2010
Je sais. Je sais. Vous êtes en délire et vous attendez avec impatience la troisième partie de cette entrevue avec Linda Sauvé, auteure et consultante en organisation. Je comprends tout cela car vous avez de fichues bonnes raisons de la parcourir.
  • Vous aurez plus d'un tour dans votre sac pour "partager" les tâches avec votre homme;
  • Vous saurez comment impliquer vos enfants dans les tâches ménagères;
  • Vous courrez la chance de gagner le livre Comment faire? qui divulgue 1001 façons de répondre à des questions qui vous chicotent.
Sans plus attendre, voici une panoplie de trucs qui vous simplifieront la vie!
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Julie - Si tu veux, Linda, nous attaquerons aujourd'hui le sujet tabou du partage des tâches.

Linda - Je le veux bien! Et d'ailleurs, on dit souvent que le partage des tâches ménagères est un sujet aussi chaud que les questions d'argent. Dans Organise-moi ça! j'énonce que 40% des femmes considèrent que leur conjoint fait moins que sa juste part de travaux ménagers.

Julie - Et pourtant, toutes les petites tâches comptent pour le bon roulement de la maison... et satisfaire "sa femme"! Plusieurs de mes amies, qui préfèrent garder l'anonymat, se plaignent de devoir assumer seules plusieurs responsabilités reliées à l'entretien de leur maison. Comment arriver à partager les tâches pour que les deux membres du couple soient satisfaits?

Linda - Premièrement, il faut parler au «je» et ne jamais accuser l’autre de ne rien faire.

Julie, pensant à cet effort surhumain - Et c'est possible?

Linda - Bien sûr. Il s'agit, entre autres, de faire attention à ses humeurs. As-tu remarqué que c'est lorsque tu te sens fatiguée ou irritable que tu affirmes "faire TOUTES les tâches TOUTE seule"?

Julie, lui donnant raison - C'est vrai qu'il m'arrive de m'énerver moi-même en ces occasions... Un bol de peanuts, des bas en boule à côté du divan ou un journal qui traine me rapprochent dangereusement de la crise de mère...

Linda - Voilà! On peut aussi utiliser le «veux-tu» au lieu du «peux-tu». L’engagement viendra de Monsieur et non d'une commande de Madame.

Julie, approuvant - J'ai déjà lu ça quelque part... et je l'ai même testé! Il est bien plus difficile de refuser un "Veux-tu passer l'aspirateur, svp?" qu'un "Peux-tu passer la balayeuse?". Oui, il peut. Il est capable. Mais s'il le veut, ça c'est une autre histoire!

Linda, poursuivant - C'est important de se faire un plan de match et de tenir ses engagements. Il faut apprendre à lier la parole au geste et à ne pas être trop rigide sur les résultats. Je ne t'apprends rien si je te dis que chacun doit y aller avec ses affinités et faire des compromis de temps en temps.

Julie, rigolant - Tu ne m'apprends rien mais c'est une grande vérité que l'on prend une vie à intégrer!

Linda - Parmi les autres grandes questions à se poser, il y a "Qu’est-ce la propreté pour chacun?", "Pourquoi ça me stresse quand ce n’est pas fait?", et "Comment je veux me sentir quand je rendre dans telle ou telle pièce?"

Julie, pensant à son agacement lorsqu'elle réalise qu'elle devrait ramasser le comptoir de cuisine pour pouvoir préparer le souper - C'est vrai que l'aspect d'une pièce peut déclencher des émotions agréables ou désagréables...

Linda - Il faut aussi faire la différence entre l'espace commun ( chambre, cuisine, salle de bain, salon, etc) et l'espace privé ( bureau ou espace personnel à chacun). Pour s’en sortir indemne - et ne pas s’ajouter un stress de plus! - il faut faire fi du "barda" et du désordre des espaces privés de son conjoint.

Julie - Voilà un grand défi à relever...

Linda, souriant - Ce n'est rien à comparer à abandonner la mauvaise habitude de vérifier comment s'en sort notre homme s'il prend une initiative! S’il sent pas qu’on ne lui fait pas confiance dans ce domaine, ça dénote un malaise dans d’autres sphères de la vie à deux. On gagne beaucoup lorsqu'on apprend à lâcher prise sur les résultats « à ma manière ou rien »!

Julie, désirant aborder un autre sujet populaire - J'aimerais que l'on aborde un autre sujet populaire: les enfants! Que l'on en ait 1, 2 ou 3, la maison se salit à la vitesse de l'éclair. Comment donner à nos enfants de bonnes habitudes et les impliquer dans les tâches ménagères?

Linda, sage - Ma théorie est simple: si on commence à les impliquer une fois devenus adolescents, c’est très normal qu’ils nous disent : "Tu l’as fait pour moi depuis si longtemps qu’est-ce qui te prend?". On doit commencer tôt, dès qu'ils comprennent qu'ils font partie de la famille. Pour qu'elle fonctionne bien, tous doivent participer à son bien-être... et cela inclut faire la lessive, de mettre la table et de faire la vaisselle... Les parents sont les modèles, si on ne trouve pas la motivation, pourquoi nos enfants l’auraient-il naturellement?

Julie - Logique. Et dans le concret, tu vois ça comment?

Linda - Dans la mesure du possible, il faut que ça s'apparente au jeu. Si on a des enfants d’âge scolaire, on peut déléguer une pièce par personne (en ayant pris soin auparavant de détailler ce qu’il y a à faire dans chaque pièce pour qu’elle soit fonctionnelle ). On met 20 minutes sur la minuterie, on met de la musique et on s'active! Après on fait une activité en famille pour se récompenser ( film, jeu de société, lecture, sport, soirée sans élément électronique, etc.)

Julie, pratico-pratique - Devrait-on donner de l'argent à nos enfants pour les féliciter d'avoir réalisé des tâches ménagères?

Linda - Je n'ai pas d'enfants, mais j’ai une suggestion de gros bon sens. On ne devrait jamais payer un enfant pour une tâche que l’on ne payerait pas de toute façon. Par exemple, faire son lit = non. Laver les vitres de la maison = oui.

Julie - J'aimerais terminer avec une question à 1000$: Être organisée, est-ce que ça s'apprend?

Linda - Bien sûr! Toutefois, il faut le vouloir! Être organisé, ça commence toujours entre les deux oreilles. On doit faire le ménage à l’intérieur de soi avant de s’attaquer à son environnement.

Julie, curieuse - Pourquoi?

Linda - Ça surprend toujours les gens quand je dis en conférence « Mon environnement reflète profondément ce qui se passe à l’intérieur de moi». Je leur fais même répéter la phrase à voix haute... Si c’est le désordre dans un domaine de notre vie ( travail, famille, social, émotif, spirituel, etc), ça se reflètera dans notre environnement. Dès que cette prise de conscience ce fait, les changements peuvent se mettre en place. Et c'est là qu'on peut apprendre à mieux s'organiser. C’est pour cette raison qu’on ne peut pas imposer l’organisation à quelqu’un: c’est un choix. Si on a fait cette prise de conscience mais qu’on résiste à faire des changements, on doit trouver la raison de notre résistance.

Julie, souriant en pensant à son syndrome de la page blanche et à l'aspect actuel de sa table de travail - J'ai des réponses à trouver, je crois...

Linda - Si c'est momentané, ne t'en fais pas trop. Mais si ça perdure, tu dois identifier ce que ton désordre te procure. Tant que tu trouveras des bénéfices à être désorganisée (ne pas inviter des gens à la dernière minute, la paresse, refus ou blocage émotif, etc), la situation ne changera pas. Tu sais, on maintient un comportement tant et aussi longtemps qu'on en retire des bénéfices.

Julie - C'est vrai?

Linda - C'est vrai. Si sinon on cesse de pratiquer ce comportement! Oui, l’organisation c’est émotif!

Julie, ravie, même si elle réalise qu'elle doit trouver ses propres réponses - Linda, je suis ravie que tu sois venue faire un tour sur notre blogue et que tu aies partagé ton expertise. C'est un grand honneur pour nous deux, mamans débordées.

Linda - C'est avec plaisir que j'ai accepté votre invitation. Toi et Anik avez un ton fort convivial, sympathique et personnel. Un air de grandes chums semble vous lier!

Julie, reconnaissante - Nous en profitons pour te dire remercier de nous avoir, sans le savoir, inspirées pour notre projet d'écriture. Organise-moi ça! est tombé à point dans nos vies!

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Répondez à la question suivante et courez la chance de gagner le livre Comment faire? de Linda Sauvé
  • Dans votre couple, le partage des tâches ménagères vous apparaît-il équilibré?

Truc imparfait pour les fans de concours:

Augmentez vos chances de gagner en allant commenter les deux premières parties de cette entrevue avant le vendredi 23 avril, 23h.

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Pour consulter la première partie de cette entrevue
Pour consulter la seconde partie de cette entrevue
Pour consulter le site de Linda Sauvé (pour découvrir ses trouvailles et ses formations à venir)
Pour en savoir davantage sur ses livres (et vaincre le chaos une fois pour toutes!)
Pour lui écrire (et avoir la chance de mettre la main sur un des derniers exemplaires d'Organise-moi ça!)

8 bouteilles à la mer...:

Catellina on 15 avril 2010 à 08:07 a dit…

Je m'avoue très chanceuse! J'ai un conjoint qui participe activement à plusieurs tâches, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Le hic, il ne prend pas d'initiative! Il ne voit pas le désordre....

Il nous reste à trouver des façons agréables de réaliser le tout, et ces entrevues m'aide beaucoup à y voir plus clair!

andaf on 15 avril 2010 à 09:34 a dit…

Question un peu difficile. Je dirais que ça dépend des tâches, et en général il faut bien que je le pousse pour qu'il fasse quelque chose, sinon rien... Vive la paresse !
Merci pour le concours.

shaton on 15 avril 2010 à 10:04 a dit…

Il y a beaucoup de vrai dans cet entretien !
C'est vrai que ma maman m'a appris très tôt à remplir le bac à linges et le lave-vaisselle, et à mettre en route les machines quand elles sont pleines, à faire la cuisine quand mes parents rentraient trop tard du bureau, etc.
Du coup, je sais faire et je ne déteste pas !
Ma blonde apprécie et moi je suis content.

La Belle on 15 avril 2010 à 10:17 a dit…

Merci pour les trucs pour impliquer les enfants, je vais commencer doucement avec mon fils ;-)

Dans notre couple le partage me semble équilibré puisque je fais les tâches qui me dérange pas et mon chum aussi. Et celles que nous n'aimons pas tous les deux, c'est partager.

En gros, on fait le ménage en même temps et tant que ce n'est pas terminé on "travaille" en même temps donc personne n'en fait vraiment plus ou moins selon moi.

Je crois que je suis chanceuse comme Catellina !

C. on 15 avril 2010 à 12:49 a dit…

Chez nous le partage se fait par tâche. Je ne m'occupe jamais d'arroser les plantes, de faire réparer l'auto, etc. Par contre, l'épicerie et autres, c'est moi. Comme ça, on fait les tâches au moment qui nous convient et on en est responsable. ... plus de chicane !

Mamanbooh on 15 avril 2010 à 13:17 a dit…

Oups!

De un, je ne suis pas chanceuses comme d'autres blogueuses...

De deux, il semblerait qui reste beaucoup de travail à faire entre mes deux oreilles...

De trois, je veux m'organiser, un petit livre m'aiderait vraiment!

Sara on 15 avril 2010 à 18:06 a dit…

Ça va ça vient. Il y a des périodes 'fastes' ou mon chum est plein d'initiatives et de volonté. Puis ca s'effondre et on 'pogne un down' ou je fais vraiment le plus gros. Avant que ça recommence, généralement quand je le lui fais remarquer. Mais j'ai appris à lui faire le commentaire quand je ne suis pas complètement excédée, ça passe mieux.

gilcat on 16 avril 2010 à 14:57 a dit…

J'aime bien l'idée d'impliquer les enfants en commençant tôt!La minuterie et le 20 minutes de tâches en famille est génial!Par contre,mon conjoint déteste les horaires planifiés,je vais devoir user de stratégies...

 

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