Samedi... de rester!

Publié par Julie le samedi, juillet 31, 2010
Tête-à-tête avec Frérot aujourd’hui.
PapaZen est parti avec les filles pour une partie de pêche.
Il y a un grand vent sur Rimouski. Je suis partie avec un gobelet contenant de n’eau et une petite collation. J’ai pris deux vestes chaudes et suis allée lui présenter le fleuve.

Je confirme. À 21 mois, les bébés savent d’instinct ce que des générations de bambins, enfants, hommes et femmes ont fait avant eux. Dès son arrivée sur la grève, il s’est assis pour prendre une poignée de sable dans une main et une poignée de cailloux dans l’autre. Avec un sourire de bonheur légèrement compromis par les fruits secs mâchonnés, il a laissé s’égrener sa précieuse trouvaille à manière d’un sablier. Imperturbable, il a répété son manège avec un plaisir renouvelé à chaque essai.



Pour quadrupler son potentiel de sensations tactiles, je lui ai enlevé ses sandales. Il a piétiné le sol avec ses pieds avant de tenter de nettoyer grossièrement ses orteils en les frottant avec ses mains potelées. C’est alors qu’il a trouvé une branche pâle et toute polie par les vagues et qu’il a entrepris de dessiner dans le sable.




Un moment de pur bonheur que j’aimerais bien reproduire à volonté. Pour moi, le fleuve, c’est l’espace et c’est la vie. Ça ne s’explique pas avec des mots. Ça se vit.

En ce moment, je suis seule dans la maison de mes parents et je pianote sur mon clavier tous les détails ce de souvenir heureux. Je viens tout juste de coucher mon petit homme avec son biberon de lait, plaisir liquide qu’il savoure les yeux mi-fermés, sans savoir qu’il devra s’en passer dans quelques jours à son entrée en garderie. C’est le silence complet pendant qu’il est au pays des rêves. Dehors, le vent fait bruisser les feuilles et le carillon du voisin. J’imagine ma petite sœur qui, à 800 mètres d’ici, peut faire la sieste sur sa balançoire au son du bruit des vagues.

Je respire. J’ai de l’espace. J’ai du temps.
Et j’ai les larmes aux yeux juste à penser qu’il me faut retourner courir et étouffer à Montréal dans 48 heures.

6 bouteilles à la mer...:

Caroline (La Belle) on 31 juillet 2010 à 07:18 a dit…

Quel beau moment...
J'imagine qu'après avoir réalisé tout ces moments, je peux comprendre que l'on veut rester là et ne plus revenir...
Profite bien des derniers 48 heures :-D

Maryse Mongeau on 31 juillet 2010 à 08:32 a dit…

Tu sais, à Montréal aussi il y a de très belles places pour voir le fleuve. ;)

Karocreations on 31 juillet 2010 à 10:28 a dit…

Je comprends mieux ton dilemme a présent. J'avais les larmes aux yeux juste a te lire....
Profites bien de ces derniers moments.
On se voit jeudi?

Karo

M on 31 juillet 2010 à 21:42 a dit…

Aaaah ton billet est une pure bouffée d'air salin! C'est bon à lire. Je te sens tellement paisible! J'entends les bruits du vent, de l'eau, puis le silence, ponctué de bruits (magiques) de ton petit qui boit tranquillement son lait...

Je serai à Rimouski dans une semaine. Te lire me donne le goût de partir demain matin!

Bon retour chère Julie!

Julie on 2 août 2010 à 18:07 a dit…

@La Belle
J'ai condensé plusieurs autres "beaux moments" juste avant de partir. On a fait plusieurs plages en rafale pour faire le plein de belles images!

@Maryse
Elles me semblent tellement inaccessibles...

@Karo
Oui, on se voit jeudi!

@M comme maman
J'espère que ton séjour sera aussi agréable que le nôtre!

Mamantroispointzero on 2 août 2010 à 21:04 a dit…

Bon retour!
À lire ce billet après celui sur «suivre son instinct», j'ai comme l'impression que tu es mûre pour un plongeon ;-)

 

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