La maison du Lac

Publié par Evely le jeudi, mars 17, 2011
Je n’ai pas une grande famille. Au pays, nous sommes plus que deux. Dans nos années fastes, nous étions sept. Mes copines me racontaient leurs partys du temps des Fêtes avec les tantes, les oncles, les cousines et les cousins. Tout ce monde se retrouvait chez les grands-parents. J’écoutais toujours avidement tous les détails de ces fêtes dans lesquelles les ti-culs courraient partout, les mononcles prenaient un coup. À la cuisine, les grands-mères faisaient un festin pour un régiment complet.

Chez moi, on fêtait autour de la table avec au gros maximum sept personnes. Ce n’était pas triste, mais c’était intime. Je me suis toujours demandé comment ce serait si ma famille ne se trouvait pas de l’autre côté de l’Atlantique. Je me demande comment c’est quand les matantes sont comme des mamans parce qu’elles ont autant changé nos couches que nos mères. Je me demande c’est quoi de passer un été chez les grands-parents qui nous laissent faire un peu tout et rien, parce que c’est ça la jeunesse.

Nous, nous allions voir la famille en Europe aussi souvent qu’on le pouvait. Évidemment, deux semaines à faire le tour de la France et de la Suisse pour voir tout le monde, ne donne pas l’opportunité de les connaître. Je ne m’en plains pas non plus, car très jeune, j’ai voyagé et ça, c’est un merveilleux privilège à offrir à un enfant. N’empêche que je me demande bien c’est comment d’avoir une grosse famille.

Superpapa a une grosse famille et il a passé ses étés avec ses cousines et cousins chez ses grands-parents au Lac Saint-Jean. Il me raconte sa vie de famille, ses souvenirs et tous ces moments magiques comme celui où sa grand-mère le passait sous le boyau d’arrosage avant qu’il puisse penser à mettre les pieds dans la maison centenaire.

Un peu avant Noël, toute la famille s’est réunie dans la maison de ses grands-parents. Il manquait à peine deux ou trois personnes. J’étais impressionnée par toute cette famille et cette chaleur. Les enfants couraient partout. P’tit Clown ne se pouvait de voir autant de visages qui ressemblent à celui de grand-maman Froot Loop. Les cousines placotaient dans un coin et Superpapa s’amusait à les faire rire avec des anecdotes de jeunesse. Les tantes et les oncles étaient assis de part et d’autre et racontaient mille et une histoires qui faisaient revivre la maison, celle-là même qui dormait encore tranquillement une semaine auparavant.

Moi, je profitais de ce tourbillon. Je les regardais tous solidaires, tous heureux de se voir, tous explosant de souvenirs. J’imaginais Superpapa, petit ,qui faisait le pitre pour le plaisir de tous. Je sentais le parfum de cette famille qui est encore fort présent, malgré qu’ils se soient un peu dispersés au fil du temps.

Le village n’est plus ce qu’il était, me raconte-t-on. Avant, il y avait des restaurants et des bars. Ça grouillait sur les « cutters ». Aujourd’hui, le village s’endort un peu comme la maison familiale. Ça reste un beau village qui accueille tous ceux qui sortent du parc. Son église se fait toujours aussi fière en haut de la petite côte. Ses accents sont toujours aussi beaux et joviaux dans la bouche des habitants.

Je n’ai jamais eu une grosse famille, mais j’ai une grosse belle-famille et j’adore ça. Mon fils pourra autant profiter des voyages qu’on doit faire pour voir ma propre famille que des rencontres où il y a plein de monde aux accents d’ici.

Cette fin de semaine où nous sommes allés rejoindre toute la belle-famille au Lac, j’ai dû repartir en laissant mes deux amours, car je travaillais le lendemain. J’étais triste de retrouver ma maison vide, mais je me suis endormie en pensant à Superpapa qui levait son verre autour de la grande table pendant que P’tit Clown dormait dans la chambre qui a vu grandir sa grand-maman Froot Loop.à

Crédits photo: Licence CC circulating

3 bouteilles à la mer...:

Caro l'ergo on 17 mars 2011 à 07:10 a dit…

Tu as raison, c'est tellement magnifique les grosses familles, et ce, surtout si on demeure proche (dans le sens d'une bonne relation) de ses membres... et c'est comme l'amitié, il faut l'entretenir!

J'espère que tu profites de tes petites vacances sans tes hommes!

Evely on 17 mars 2011 à 21:27 a dit…

@ Caro l'ergo

Tu as bien raison, c'est comme des amitiés. On les prends souvent pour aquis, mais dans le fond ce sont des relations qui demandent de l'écoute et de l'amour.

Je n'ai pas profités de ma nuit seule... je m'ennuyais de la chaleur de mon amoureux et des " maman" de mon fils... Le matin, bien que je devais courir pour prendre l'autobus, je trouve que ma maison était vide comme c'est pas possible.

Belle coccinelle on 19 mars 2011 à 04:28 a dit…

Je comprends un peu ce que tu ressens. Chez moi, j'ai une soeur et ma mère seulement deux frères alors les fêtes de famille étaient plutôt tranquille, quoique très agréable avec mes deux cousines et ma soeur.

Depuis que j'ai rencontré mon homme, je découvre quelque chose de magnifique : il est le 10e enfant de 11 ! Quelle différence avec chez nous! Avec les beaux-frères, belles-soeurs, neveux et nièces (ils sont 29) et leurs enfants (ma belle-mère a douze arrières-petits-enfants), c'est vraiment la fête!

Je me suis maintenant habituée à recevoir 12 personnes un samedi soir pour un petit souper pas compliqué. Nous, nous étions ça 12 à Noêl...

Et justement, tout à l'heure, je reçois les frères et soeurs de mon chum pour fêter les 86 ans de ma belle-mère... nous serons 20! Et j'adore cette ambiance agréable et conviviale de cette gang!

Merci Evely pour tes textes qui nous font toujours réfléchir !

 

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