Quel dommage que de se dénigrer ainsi… Dommage ? Peut-être pas tant que cela, parce que ce que nous disons de négatif à propos de nous constitue souvent nos meilleures excuses pour ne pas avancer ou mal nous comporter dans la vie…
« Je suis incapable d’être ponctuelle, j’ai toujours été comme ça. » Quelle belle façon d’excuser tous vos retards…
« Je n’arrive pas à bien écrire; mes profs de français m’ont toujours dit que mon écriture était incompréhensible ». Et voilà que vous évitez de pousser vos études…
« Je manque d’organisation, ma mère était bordélique… » Quelle belle excuse pour ne pas entretenir votre logis.
Marshall Goldsmith expliquait cette habitude ainsi, dans son livre L’ultime échelon : « La fréquence à laquelle j’entends des gens brillants s’autodénigrer délibérément est étonnante. C’est un art subtil parce qu’en fait, ils se stéréotypent eux-mêmes comme des gens impatients, colériques ou désorganisés, et ils utilisent ces stéréotypes pour s’excuser d’avoir adopté un comportement autrement inexcusable. »
Avez-vous pensé que ça peut ainsi être TRÈS pratique de s’autodénigrer ? Ça nous évite de faire des efforts pour nous améliorer, car en théorie, c’est peine perdue.
Personnellement, ce que dis le plus souvent, c’est que je suis impatiente. En quoi ça me sert ? Ça m’évite de travailler sur ma patience, car je n’ai pas envie d’attendre dans la vie. Et tant que je continuerai de dire que je suis impatiente, il est certain que je ne m’améliorerai pas… Et cette impatience, elle fait en sorte que je réalise les choses vite (donc, que j’en fais plus). Ça se traduit même dans ma façon de marcher et de conduire… J’ai tendance à tourner les coins ronds et à ne pas être minutieuse pour deux sous, mais mon impatience me permet d’excuser ce comportement (et d’expliquer à mon chum pourquoi je fais des coulisses en peinturant ses portes d’armoire… ;-) Alors, mon défaut me sert d’excuse… Et pour être franche, je n’ai pas vraiment envie d’être plus patiente. Plus calme, moins réactive… Oui… Mais plus patiente ? Non, je garde mon défaut… Mais j’avoue que j’aurais intérêt à ne plus l’utiliser comme excuse dans certains contextes.
Qu’est-ce que vous dites de mal à votre sujet ? Commentez ce billet et courez la chance de remporter votre exemplaire de De la réussite à l'excellence : L’ultime échelon, de Marshall Goldsmith, publié aux éditions Un monde différent. Tirage la semaine prochaine.
Crédit photo : © tal-fanzine
8 bouteilles à la mer...:
''C'est parce que je suis exigente envers moi-même que je deviens parfois intransigente envers les autres. Si je suis capable de le faire, pourquoi les autres ne pourrait pas en faire de même?''Je sais pertinemment que les priorités ont beaucoup à jouer!
Très intéressant ton billet! Tout comme Caro l'ergo, je suis très exigeante envers moi-même. Je ne me donne pas beaucoup droit à l'erreur... ce qui fait que j'ai parfois un discours interne très culpabilisant. Mais bon, j'en suis consciente et je me pratique à changer mon discours (ça ne fonctionne pas toujours!). C'est au moins un début.
J'ai lu une citation dernièrement qui m'a fait réagir intérieurement par rapport à ma capacité à m'auto-flageller avec des pensées exigeantes (voire trop et des fois négativistes): "We are what we think. With our thoughts, we make the world." Buddha.
Depuis, j'essaie de transformer mes pensées sachant que je suis qui je suis, je suis ce que je pense; aussi bien changer ma façon de penser pour qu'elle soit en phase avec QUI j'ai envie d'être.
Étrange comme ton post rejoins ma pensée aujourd'hui. Je courais mon 4 km et je trouvais que j'étais dure avec moi-même, voire négative. Toujours en train de me dire que je vais pas assez vite ... je me compare trop. Alors que je devrais être fière de mes efforts !!! Je le fais moins sur mon caractère je crois ! Mais je suis ++++ exigeante dans des matières et je veux toujours faire le maximum. Finalement, faux pour le caractère, preuve: je suis trop compétitive :) mais on travaille là dessus lol
Le fameux ''ce que le monde va dire ou penser'' a bien souvent saboté ma spontanéité. Depuis que j'ai décidé de mettre cette fausse pensée,qui me paralysait, aux poubelles, la vie m'a offerte de belles occasions, de belles rencontres, une perception plus juste et positive...les vraies affaires pour une femme plus authentique.
Qu’est-ce que je me dis de mal à mon sujet... Comme toi, que je suis impatiente. Mais j'apprends à l'être d'avantage depuis que j'ai des enfants!
Toutes sortes de pensées intérieures qui me sabottent. Elles vont de "Je ne suis pas capable, c'est trop difficile" à "Je ne gagnerai pas un prix Nobel avec ce petit accomplissement, cette petite réalisation" (qui parfois n'est pas si petit...)...
Ton article m'amène à réfléchir. Je me dis parfois que je ne suis pas faite pour ceci ou cela, que je n'y arriverai pas, que l'effort n'en vaut pas la peine. Comme tu le dis, ça donne une bonne excuse pour ne pas le faire, mais c'est aussi un blocage mental. Avant d'essayer de changer, il faudrait se convaincre qu'on le peut vraiment et que ça nous rapporterait. Comme toi j'en doute et je préfère garder mes défauts.
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