Le petit philosophe

Publié par Evely le jeudi, octobre 27, 2011
Le petit philosophe. C’est comme ça que mon parrain et ma marraine appellent mon fils de leur lointaine Suisse. Depuis sa naissance, ils reçoivent des photos du bébé qui a mes yeux, la bouche de son papa et tout un caractère bien à lui. Mille et une photo où il fait souvent un air semi-sérieux et rêveur, avec un petit côté taquin complètement assumé.

En fait, un mois après la naissance de mon fils, j’ai commencé à écrire à toute la famille. Je voulais donner des nouvelles, mais de manière originale. Alors, j’ai écrit au nom de mon P’tit Clown. C’était, en fait, lui qui racontait ce qu’il découvrait et ce qu’il pensait. Pendant toute une année, chaque mois il « philosophait » sur la vie et sur ses parents un peu écervelés. La famille a aimé et c’est comme ça que ma marraine ainsi que mon parrain ont baptisé mon fils « le petit philosophe ».

Après la première année, j’ai arrêté cette correspondance. Avec le travail qui reprenait et les mille et une choses que je voulais et devais faire, je n’ai plus trouvé le temps d’écrire de la plume de mon P’tit Clown. Il y a quelques mois cependant, P’tit Clown a tout de même envoyé un courriel à la famille. Il annonçait fièrement que sa maman était enceinte. Il avouait candidement qu’il aimait être le roi. Cependant, son Superpapa ne lui disait que des bonnes choses de la fratrie et que, finalement, il acceptait cette nouvelle créature dans sa vie… tant que cette chose ne pleure pas trop et ne soit pas le centre de l’attention.

Je m’amusais bien à écrire du point de vue d’un petit garçon qui aime autant la vie moi. Aujourd’hui, je ne pourrais plus le faire. P’tit Clown affiche ses préférences, alors je ne peux plus lui inventer des pensées loufoques. Je découvre ce petit caractère qui m’exaspère autant qu’il me charme. Comment pourrais-je essayer de traduire ce que mon P’tit Clown ressent ?

Dernièrement, je faisais un Skype avec ma marraine et mon parrain. P’tit Clown, qui jouait à mes pieds, était intrigué par les voix qui sortaient de l’ordinateur. Je l’ai assis sur mes genoux pour qu’il voie ces deux personnes qui ont un drôle d’accent chantant. Il les regardait avec sérieux et critique. Les deux Suisses étaient sous le charme de leur « petit philosophe ». Celui-là même qui est l’observateur, le timide, le calculateur. Celui-là qui rit de l’intérieur, mais qui ne voudrait pas qu’on le méprenne pour un P’tit Clown. Sur le coup, je trouvais ça dommage que fiston ne fasse pas de beaux gros sourires, mais en fin de compte, je suis contente qu’ils l’aient vu à l’image qu’ils se sont faite de leur « petit philosophe ».

Un jour, nous irons tous en Suisse et ils découvriront mon fils plaisantin. Ils le découvriront à travers ses propres mots et ses petites manies.

D’ici là, je me demande comment la créature qui grandit dans mon ventre va communiquer avec la famille pour raconter son quotidien. Après tout, ce petit être ne veut en rien copier son grand frère. Ça, je le sais déjà par les maux de cœur et la fatigue que je n’avais pas quand j’étais enceinte de P’tit Clown.

Crédits photo: Licence CC raulua

1 bouteilles à la mer...:

Mamounet a dit…

Oh, oh, oh...des maux de coeur alors que tu n'en as pas eu pour ton petit garçon... Ma grand-mère dirait que tu attends probablement une petite fée! ;-)

 

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